Agroalimentaire : la balance commerciale française se dégrade, le point en infographie
Le solde de la balance commerciale de la France pour les produits agricoles et alimentaires s’est dégradé en 2023, tout en restant dans le vert. Qu’est-ce qui plombe nos exportations et quels produits importons-nous ? Les Marchés font le point en infographie, avec les données de FranceAgriMer.
Le solde de la balance commerciale de la France pour les produits agricoles et alimentaires s’est dégradé en 2023, tout en restant dans le vert. Qu’est-ce qui plombe nos exportations et quels produits importons-nous ? Les Marchés font le point en infographie, avec les données de FranceAgriMer.
Poursuite de la guerre en Ukraine, conflits en mer Rouge, sécheresse en Amérique du Sud et bien d’autres évènements encore ont marqué l’année 2023.
Alimentaire : où en est la balance commerciale
Comme en 2022, les échanges internationaux ont été bouleversés. Le déficit du commerce extérieur de la France, tous secteurs confondus, s’est fortement réduit en 2023 (- 63 milliards d’euros) pour s’établir à – 99,6 milliards d’euros (Md€). Cette baisse s’explique par le moindre coût des achats d’énergie. Ce recul des dépenses a conduit à réduire le déficit de 70 %.
Agriculture et agroalimentaire restent positifs
Le secteur agricole et alimentaire est le troisième le plus excédentaire sur l’ensemble du commerce extérieur français, derrière l’aéronautique et le spatial (30,8 Md€) suivi du secteur chimie, parfums, cosmétiques (19,7 Md€). A 5,3 Md€, la balance commerciale du secteur agricole et alimentaire s’est dégradée sur un an (4,1 Md€ en 2022).
Résultats décevants en vins et céréales
Les céréales ont particulièrement plombé le solde du commerce extérieur français (-3,2 Md€) en raison de la baisse des cours, des volumes de blé exportés en Chine, au Maroc et dans certains pays de l’UE.
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Le secteur des vins et spiritueux a aussi marqué le pas. A 13,6 Md€, la balance a fléchi de 1,3 Md€, notamment en raison du recul des exportations vers les Etats-Unis (-1 Md€) qui disposent de surstocks. Le cognac a fortement été affecté. Dans le même temps, les introductions de vins et spiritueux ont augmenté de 14 % en France, en provenance de l’UE. Résultat, l’excédent du secteur s’est dégradé de 0,4 Md€ bien qu’il reste de loin le plus important de la balance commerciale.
La France au sixième rang des exportateurs mondiaux de produits agricoles et agroalimentaires
Depuis 2020, la France est le sixième exportateur de produits agricoles et agroalimentaires mondial. Sa part de marché est stable d’une année à l’autre à 4,4 %. Les États-Unis conservent leur première place avec 8,7 % des parts de marché, talonnés par le Brésil (7,7 %).
Des importations françaises en légère hausse
Les importations françaises de produits agricoles et agroalimentaires ont progressé de façon modérée en 2023 sur un an. Elles sont passées de 74 Md€ à 76,1 Md€ (+3%). Cette hausse n’est portée que par l’origine UE (+6%) souvent contestée. L’Espagne reste notre premier fournisseur avec 13,3 % des parts de marché, essentiellement des fruits, des légumes et de la viande de porc. Les flux directs des pays-tiers sont en repli (-4 %).
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L'UE a davantage importé depuis l'Ukraine (95 % des volumes supplémentaires de blé en 2023 versus 2022, 148 % de sucre, 44 % de fèves de soja et 35 % de volailles) mais cette origine reste faible au regard des autres pays (1,9 %) mais en progression.
Des résultats contrastés en produits bruts et transformés
Les exportations de produits bruts sont tombées à 18,7 Md€ (-2,5 Md€) en 2023 sur un an. La baisse est plus forte vers les pays-tiers (-29%) que vers l’UE (-7%). La France maintient sa huitième place d’exportateur mondial. Le commerce se porte mieux en produits transformés, +7 % vers l’UE et + 3 % vers les pays tiers. La France conserve sa place au pied du podium.
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L’Union européenne plus performante à l’export que la France
L’UE s’en sort mieux. Ses exportations en valeur ne reculent que de 0,4 % contre 7,7 % pour la France d’une année sur l’autre. « La France est moins performante à elle seule que l’UE dans son ensemble pour sept grandes catégories sur dix, tout particulièrement dans les filières des grandes cultures », indique FranceAgriMer dans son rapport. « Mais elle fait mieux dans le secteur laitier, les produits d’épicerie et les produits de la pêche et de l’aquaculture », nuance l’organisme.
