Aller au contenu principal

Volaille importée : les 4 demandes d’Anvol

L'interprofession de la volaille de chair n’est pas satisfaite de toutes les mesures annoncées par le gouvernement pour préserver la filière française en proie à des importations qu’elle juge déloyales. 

La Chine devrait importer moins de produits laitiers en 2022
En viande, le Japon et la Corée du Sud présentent plusieurs opportunités à l'export pour les entreprises françaises.
© Virginie Pinson

« Le Gouvernement et le Président de la République ont tenu des propos forts pour dénoncer la concurrence déloyale des importations à bas coût et annoncé des mesures qui vont dans le bon sens. Malgré tout, certaines d’entre elles ne vont pas assez loin ou nécessitent d’être concrétisées rapidement pour être efficaces », réagit l’interprofession de la volaille, Anvol, dans un communiqué de presse. Dans un contexte où plus d’un poulet sur deux est importé en France, l’Anvol demande quatre changements indispensables pour le maintien de la filière.  

Lire aussi : Poulet importé : “la souveraineté alimentaire est toute autant française que communautaire” 

Opposition totale au Mercosur  

L'Interprofession de la volaille demande « l’arrêt ferme et définitif des négociations avec le Mercosur». Si le président de la République a communiqué son opposition, mais rien n’est encore décidé à Bruxelles. Le Brésil est le déjà le premier exportateur de poulet vers l’Union européenne et cet accord, l’exonérant de droits de douane, menace la filière.  

Lire aussi : Mercosur : poulet, ovoproduit quels risques pour l’aviculture française ?  

Des clauses miroirs  

« Que toutes les importations actuelles soient soumises aux mêmes obligations que les volailles françaises, et non à leur simple équivalence, en particulier en ce qui concerne les réglementations liées aux antibiotiques, facteur de croissance et à la déforestation », à nouveau l’Anvol demande à l’activation des clauses miroirs mettant en partie un terme à la concurrence déloyale.  

Lire aussi : Poulet importé, le vrai du faux 

Revoir la clause de sauvegarde  

Mercredi, l’Union européenne a annoncé une mesure visant à réguler les importations ukrainiennes. Cependant, l’interprofession n’est pas d’accord concernant la période de référence. « Pour protéger le marché de cet afflux de poulets à bas coût, les professionnels demandent que la clause de sauvegarde soit activée non pas à 200 000 tonnes, mais à un niveau identique à la période précédant la guerre : 90 000 tonnes », mentionne l’Anvol.  

Lire aussi : Poulet importé d’Ukraine : « Il est difficile de nous accuser de déstabiliser le marché » 

Plus de contrôle sur l’étiquetage 

L'interprofession demande également « l’élargissement de son obligation à tous les produits et tous les modes de distribution. [...] Au-delà de cette extension, la filière demande que l’identification soit claire et précise et indique le pays d’origine de la volaille et non une zone géographique », aujourd’hui la mesure ne concerne que la restauration et n’est pas toujours appliquée

Les plus lus

Un abattoir accusé de faire chuter le prix du porc en France

Le prix du porc à Plérin continue sa chute pour la huitième semaine consécutive.  

Cacao : les prix vont-ils connaître une nouvelle hausse à la campagne 2024-2025

La récolte 2024 de cacao du premier producteur mondial, la Côte d’ivoire, est pire que prévu. Pour le Ghana, second producteur…

vaches dans les champs
Viande bovine : « Il faut financer un maillage territorial des abattoirs » pour la FNH

La Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH) le dit sans tabou : la filière bovine est enlisée dans une crise économique…

infographie sur la consommation de viande des Français
La volaille décolle, la viande de boucherie recule, la consommation des Français en infographie

Jamais les Français n’ont consommé aussi peu de viande de boucherie au vingt-et-unième siècle. Mais l’essor du poulet limite…

La cotation spot Atla du beurre cube dépasse un record historique
Prix du beurre : à près de 8 200 €/tonne, un record historique battu

La cotation Atla du beurre spot a dépassé cette semaine la barre des 8 000 €/tonne pour la première fois depuis sa création.…

Volaille française : les 3 erreurs stratégiques que pointe la Cour des comptes 

La consommation de volaille décolle depuis 20 ans mais la filière n’en profite pas, c’est l’importation qui alimente la hausse…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio