Un abattoir accusé de faire chuter le prix du porc en France
Le prix du porc à Plérin continue sa chute pour la huitième semaine consécutive.
Le prix du porc à Plérin continue sa chute pour la huitième semaine consécutive.
Les séances se suivent et se répètent sur le Marché du porc français (MPF). Le prix du porc a baissé de 11,35 % depuis le 29 juillet 2024. Cette semaine le prix du porc a reculé de 4,9 centimes. Il s’affiche actuellement à 1,812 €/kg. C’est 14,61 % de moins que la même semaine de l’an dernier.
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Un prix du porc contesté
Les Jeunes agriculteurs et la FRSEA Bretagne ont dénoncé le faible prix du porc. L’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne (UGPVB), dans un communiqué daté du 19 septembre, craint une « filière porcine menacée par des baisses de prix destructrices ». Selon elle, « le principal acteur de la filière porcine [a] instauré, depuis plusieurs semaines, une série de baisses de prix successives ». Michel Bloc’h, son président nous précise qu’il s’agit « d’un grand abatteur qui ne respecte pas les prix du marché ». La FNP avait quant à elle identifié nommément la Cooperl dans son communiqué du mois de juillet. Il déplore également « le manque d’unité entre les groupements d’éleveurs ». Pour autant, le président réitère que « les Organisations de Producteurs adhérentes à l’UGPVB, sont fières de s'inscrire dans une dynamique de création de valeur par leur participation au MPF ».
« Nos adhérents viennent de Bretagne mais aussi, et de plus en plus, de Normandie et des Pays de la Loire »
Michel Bloc’h précise par ailleurs, lors du SPACE, que l’UGPVB devrait bientôt remplacer le B de Bretagne par un GO de Grand Ouest, à l’instar du MPB devenu le MPF. « Nos adhérents viennent de Bretagne mais aussi, et de plus en plus, de Normandie et des Pays de la Loire ».
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Une baisse plus marquée sur le Marché du porc français
« Cette spirale à la baisse est plus accentuée que dans le reste de l’Europe », souffle Michel Bloc’h. En Allemagne, la référence est stable pour la sixième semaine consécutive. La reconduite s’observe depuis cinq séances aux Pays-Bas, trois au Danemark. En Espagne, la cotation baisse depuis le 22 août. Notons que ces pays destinent une partie importante de leur production à l’export communautaire et/ou international.