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« Cette année, il manque un peu de volume en volailles festives Label rouge »

Les traditionnelles volailles festives devraient être au menu des Français lors des fêtes de fin d’année 2024 mais les mises en place sont inférieures à l’année précédente, même en chapon fermier Label rouge, produit phare de la saison. 

Membres du Synalaf
Maxime Godart, reponsable de la communication au Synalaf et Bernard Tauzia président du syndicat font le point sur les mises en place en volailles festives Label rouge pour la saison 2024
© Sheila Kolani

La saison des volailles festives s’annonce prometteuse cette année. « Toutes les capacités de production sont au rendez-vous pour l’année 2024 », se réjouit Sébastien Verdier, président de l’Association de la promotion de volaille française jeudi 12 septembre pendant une conférence de presse. Cette année, la grippe aviaire n’est pas venue perturber la production. Pour autant, les niveaux d’avant crise ne sont pas retrouvés. « Cette année, il manque un peu de volume en volailles festives Label rouge », déclare Bernard Tauzia, président du Syndicat national des labels avicoles de France (Synalaf), lors d’une conférence de presse mercredi 25 septembre. 

-7 % en volailles festives sous signe de qualité 

« 2,2 millions de volailles fermières festives ont été mises en place en 2024, soit 7 % de moins qu’en 2023 », reconnaît le président du Synalaf. « Elles sont en baisse de 3 % en chapon fermier Label Rouge », chiffre le président du syndicat.   

Le chapon fermier représente plus de la moitié de la production de volailles festives (1,5 million de têtes). « Le chapon fermier est recherché par les consommateurs pour sa chair moelleuse et sa saveur incomparable » vante le Synalaf dans son dossier de presse. Cette volaille abattue à 150 jours minimum « est la star des tables de 8 à 10 personnes pour les fêtes de fin d’année et est élevée uniquement à cette occasion ». Les professionnels ne parviennent pas à évaluer la demande à venir dans un contexte où « les grandes tables à Noël sont de moins en moins fréquentes », constate Benoît Drouin, vice-président du Synalaf. La production de mini chapon fermier Label rouge est, dans le même temps, en hausse bien que minime. Cette volaille pèse un kilo de moins en moyenne que le chapon fermier (3,5 kg) et convient à cinq, six couverts. 

Incertitudes autour des prix 

En 2023 les achats des ménages avaient progressé de 2,2 % pour 8 millions de volailles festives vendues, dont 2 millions en Label rouge. Le chapon représentait près de 40 % des ventes d’après l’APVF. 

Cependant, des doutes demeurent sur les ventes et les prix des volailles festives en rayon au cours de la saison 2024. « Ils devraient être en repli puisque le coût de l’alimentation animale a baissé », estime Bernard Tauzia. L’alimentation du chapon fermier est, par exemple, composée à 75 % de céréales.   

Après avoir atteint des niveaux élevés à la fin de l’année 2022, les prix de l’alimentation ont baissé. Ils sont de nouveau en hausse depuis le mois de mai mais bien en deçà des hauts niveaux enregistrés. En juin 2024, alors que les mises en place ont commencé, l’indice Itavi du poulet Label rouge (aliment non-OGM) était de 117,1, soit une hausse de 5,1 % mais un recul de 7,9 % comparé à juin 2023. 

Les volailles festives peu présentes au grand export 

Comme au cours des saisons précédentes, la production de volaille festive est exclusivement destinée au marché national. Une infime quantité est exportée vers l’Allemagne et le Benelux pour le canard à rôtir. Quelques volumes de dinde sont envoyés vers la Belgique. Le Synalaf développe peu à peu sa production, pas uniquement les volailles festives, au Nord de l’Europe.  Des programmes de communication sont d’ailleurs développés en Allemagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède et au Danemark. En ce qui concerne les achats sur les marchés étrangers « nous importons de manière anecdotique du chapon d’Espagne et d’Italie », explique le président de l’APVF.  

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