Volcalis appelle ses adhérents à produire plus de lait
Branche laitière de l’union de coopératives Altitude, Volcalis a entamé sa campagne avec une baisse de collecte de 12 %. Mais avec la remontée du prix du lait, la coopérative s’attend au redémarrage.
« Produisez pour profiter de la hausse des prix annoncée ! Dans cette économie laitière volatile, les fenêtres de tir sont parfois courtes et il faut savoir être réactif », Didier Boussaroque, président de Volcalis qui collecte 600 producteurs dans le Cantal et ses bordures, veut remobiliser les adhérents. La coopérative a commencé son exercice 2016-2017 avec une baisse de collecte de 12 %. « C’est général, reconnaît Xavier Bel, le directeur. En période de crise, les producteurs ont tendance à lever le pied, et puis les fourrages sont de piètre qualité. Mais il s’agit d’un trou d’air conjoncturel : le potentiel est là, et on s’attend à ce que la collecte redémarre, sans doute à la mise à l’herbe. »
Point positif qui devrait servir de détonateur : les indicateurs des marchés sont passés au vert. « En 2017, on devrait retrouver les cours de 2015 avec un prix de base autour de 305 à 310 euros les 1 000 litres. C’est une bonne nouvelle même si ce n’est certainement pas assez », confirme le directeur, qui précise que dès décembre 2016, la coopérative a décidé de payer le lait 300 €/1 000 l pour lancer un signal fort à ses adhérents. Lors de l’exercice précédent, la coopérative avait réussi à collecter 140 millions de litres de lait, et elle visait les 145 à 150 millions de litres en 2016-2017 dans son plan stratégique. Une donnée qu’il faudra certainement revoir à la baisse, les dirigeants espérant un retour à la normale en 2018. En attendant, Volcalis continue à inciter ses producteurs à rentrer dans les AOP ou à se convertir au bio, des démarches qui « permettent de mieux résister aux fluctuations du prix du lait ». En 2016, vingt producteurs se sont engagés en AOP pour 4 millions litres de lait et quinze sont passés au bio pour trois millions de litres de lait.