Aller au contenu principal

témoignage
Volaille française en restauration : «on a décidé de pousser la vapeur», témoigne Paul Le Bars (Maïsadour)

Paul Le Bars, directeur du pôle volailles du groupe coopératif Maïsadour.
Paul Le Bars, directeur du pôle volailles du groupe coopératif Maïsadour.
© Maïsadour

« Il y a un grand paradoxe dans notre filière volaille. La France est le premier pays consommateur de volaille en Europe en valeur absolue (2 000 tonnes), quatrième en kilo consommé par habitant et par an (28,5 kg), et pourtant 51 % de cette consommation provient de produits importés, principalement pour les réseaux de la restauration hors domicile. Cela a doublé en 20 ans, et on a passé le cap des 50 % cette année. Il y a clairement une place à reconquérir. Pour la restauration collective, la loi Egalim va nous aider à placer notre offre label et bio. Notre « Poulet d’ici », qu’on pourrait dire standard même s’il ne l’est pas, est aussi éligible dans le cadre de la loi Egalim. L’investissement récent réalisé sur notre site de Condom, dans le Gers, nous permet de répondre désormais aux contraintes de calibrages, notamment de la restauration. Il y a une exigence de calibrage, et de prix portion, c’est un équilibre à trouver. Notre offre « Produit d’ici » répond aussi à ce besoin de compétitivité prix, comme il répond aux besoins de local avec notre filière soja locale. Il coche toutes les cases de l’attractivité. Pour la restauration commerciale, nous poussons aussi nos labels et le bio. Il y a des belles chaînes qui montent en gamme, sur le territoire français comme à l’international. Il faut attaquer la restauration commerciale avec des éléments de différenciation. Aujourd’hui, nous réalisons 15 % de nos ventes auprès des grossistes et 3 % en restauration hors domicile que nous livrons en direct. La RHD est un secteur que nous avons sous-exploité jusqu’à présent. On a décidé de pousser la vapeur en mettant en place une force de vente dédiée, une offre dédiée en frais comme en congelé. Cette dernière est en cours d’élaboration et sera prête début 2023, notamment au moment du renouvellement des appels d’offres. On a travaillé sur les calibrages, les découpes classiques de cuisses, de filets, mais aussi sur une offre complémentaire élaborée, comme des brochettes. On a construit une offre adaptée qui mettra particulièrement en avant l’IGP du Périgord pour des besoins nationaux. »

Les plus lus

un graphique avec une courbe à la hausse, sur fond de grains de blé
L'Algérie et la sécheresse en Russie font monter les prix du blé tendre

Comment ont évolué les prix des céréales ces 7 derniers jours ? Les journalistes de la Dépêche-Le petit Meunier vous…

bouverie en abattoir
Vidéo L214 chez Bigard : le ministère remet le contrôle vidéo en abattoir sur la table

L214 a diffusé une enquête filmée dans l’abattoir Bigard de Venarey-les-Laumes (Côte d’Or), lors d’abattages halal. Le…

« On ne s’en sort plus ! » le cri d’alarme des PME et ETI face aux complexités d’Egalim

La Feef, Fédération des Entreprises et Entrepreneurs de France, qui rassemble PME et ETI appelle à un choc de simplification…

merguez et saucisses végétales d'HappyVore
Steak végétal 2 – Marc Fesneau 0

Le Conseil d’état suspend le décret interdisant aux produits végétaux d’utiliser des dénominations de produits animaux.…

Volailles Label rouge, des mises en place toujours en baisse

Les mises en place de volailles Label rouge continuent de reculer au premier trimestre 2024.

incendie dans une exploitation avicole
Oeufs : 600 000 poules perdues en Espagne dans un incendie

Un incendie a ravagé une importante exploitation de poules pondeuses dans la région de Castille-La-Manche.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio