Vins : la FNSEA remet à Gaymard un plan sur les appellations
A l’appel de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs de la Gironde, plus d’un millier de viticulteurs ont manifesté lundi dans les rues de Bordeaux pour défendre leur revenu et la filière viti-vinicole. La FNSEA a indiqué, dans un communiqué, soutenir ce mouvement. « Le revenu des viticulteurs subit une baisse depuis deux années consécutives : -19 % entre 2001 et 2002, -70 % entre 2002 et 2003. Les faibles récoltes 2002 et surtout 2003 ont limité les volumes à commercialiser. La raréfaction n’a pas entraîné de hausse des cours. Les trésoreries sont exangues », déplore la structure nationale du syndicat. Face à cette situation, la FNSEA a décidé d’apporter sa pierre au débat actuel (mené par un groupe de travail INAO-Onivins) en déposant, ce jeudi, un plan d’intervention pour les producteurs d’appellation. « Nous sommes dans la lignée de ce qui se profile dans la filière viti-vinicole (ndlr : d’un côté des AOC plus strictes et de l’autre des vins de pays plus tournés vers la demande). Nous faisions le reproche aux réflexions passées de ne pas concerner l’ensemble de la filière. On pense qu’il faut tout remettre à plat», confie Christian Gely, président de la commission viticole de la FNSEA et producteur de côtes de Ventoux et de côtes du Rhône, dans le Vaucluse. Dans son rôle de syndicat d’exploitants agricoles, la FNSEA demande également aux pouvoirs publics de venir en aide à court terme aux viticulteurs. « Si on n’intervient pas rapidement, le plan ne servira pas à grand-chose. Les coopérateurs vont rapidement être en difficulté », argumente Christian Gely. Il demande notamment des aides sur l’arrachage temporaire accompagné d’une clause sur les plantations nouvelles. Traditionnellement peu présente dans le monde viticole, fortement structuré par métiers et appellations, la FNSEA affirme recevoir actuellement de nombreuses remontées du terrain sur les problèmes de la filière. « Nous avons l’avantage de rassembler tout le monde au sein de la commission viticole (appellations, vins de pays, vins de table)», estime Christian Gely.