Viande : la modernisation du secteur s’est accélérée
Un an après son annonce, au creux de l’été 2008, le mariage Bigard-Socopa continue d’occuper l’actualité de l’industrie de la viande, dont les représentants se retrouvaient mardi à Paris. Avec une présence depuis l’abattage jusqu’à la transformation du bœuf, du porc, du veau et de l’agneau, Bigard pèse 4,5 milliards d’euros, ce qui en fait le 4e industriel français de l’alimentaire, toutes catégories confondues. Le groupe revendique le statut de leader européen en viande bovine et national en viande porcine. Il possède les marques commerciales Bigard, Charal et Valtero, exploite 27 abattoirs de bœuf et 6 abattoirs de porc. Mais un an après, toutes les conséquences de l’accord n’ont pas été épuisées. Le périmètre du groupe est amené à se réduire, vu les conditions posées par la DGCCRF. Ses fortes positions dans l’achat de bovins vifs sur les zones nord et est ont conduit les services de la Concurrence à lui imposer la cession des abattoirs de Noeux-les-Mines (Pas-de-Calais), Verdun (Meuse) et Mirecourt (Vosges). La DGCCRF a aussi demandé au « roi du steak haché » de céder les usines de troisième transformation situées à Vitry-le-François (Marne) et Eloyes (Vosges) et de conclure une licence Valtero sur les produits à base de viande bovine GMS. Bigard devrait aussi se désengager de trois sites dans le veau en Bretagne. Si l’industriel déplore les freins à la restructuration, celle-ci semble pourtant en passe d’accélérer la modernisation du secteur.