Viande : le pôle viandes locales de Bourganeuf de nouveau au bord de la liquidation judiciaire
Le site d’abattoir et découpe moderne Paysans et Consommateurs risque une nouvelle fois la liquidation judiciaire et doit encore trouver 265 000 euros pour financer son démarrage.
Le site d’abattoir et découpe moderne Paysans et Consommateurs risque une nouvelle fois la liquidation judiciaire et doit encore trouver 265 000 euros pour financer son démarrage.
Après avoir été repris en janvier 2022 par « C’est qui le patron », l’outil creusois d’abattage et découpe multi-espèces moderne et tourné vers la bientraitance animale « Paysans et Consommateurs » est de nouveau au bord de la liquidation judiciaire. Avant que son sort soit examiné par le tribunal de commerce le 10 mai, les acteurs impliqués dans le projet remuent ciel et terre pour trouver un partenaire financier capables de subventionner ses frais de démarrage, estimés à 765 000 euros.
« Nous sommes allés voir le ministère, nous sommes allés à l’Élysée mais pour l’instant nous n’avons pas trouvé. C’est triste pour les éleveurs qui ont financé cet outil à hauteur de plusieurs millions d’euros. Il y a encore de l’espoir mais les délais sont très courts », indique Nicolas Chabanne, fondateur de C’est qui le Patron. L’atelier, anciennement nommé Pôle viandes locales de Bourganeuf, est en cessation de paiement depuis fin avril.
L’outil était prêt à démarrer une première fois mais avait essuyé une panne générale des frigos dont le montant a atteint les 120 000 euros et mettant en grande difficulté la structure. C’est Qui le Patron est alors arrivé et lui a permis de s’équiper de nouveau. « Nous y avons mis toutes nos économies, et il faut que cela reste la structure des éleveurs. Si on trouve un partenaire, nous serons plus que jamais présents pour acheter la viande qui sortira du site », assure Nicolas Chabanne.
Il manque 265 000 euros
La région Nouvelle Aquitaine est de nouveau prête à voler au secours de Paysans et consommateurs, avec une aide partagée entre emprunts sans intérêts et subventions publiques. Il manquerait néanmoins toujours 265 000 euros. « La région, la préfecture, un député et un sénateur se mobilisent pour trouver des financements. L’argent à trouver est peu comparé à tout l’argent qui a déjà été injecté dans ce projet. Quel dommage de caler si près du but… », regrette Nicolas Chabanne.