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Importations
Viande bovine : le Canada ne vise plus l’Union européenne

5 ans après la ratification du CETA qui avait tant irrité les filières bovines, non seulement les volumes de viande canadiennes exportés vers l’Europe sont limités mais les opérateurs canadiens ne considèrent plus le vieux continent comme un débouché prometteur.

© Tyler Olson/Fotolia

Lors de la ratification du CETA, le traité de libre-échange avec le Canada, les éleveurs bovins européens et français en particulier s’étaient inquiétés d’une possible déferlante d’aloyaux canadiens qui déstabiliserait le marché communautaire. L’an dernier, un rapport de la Commission avait démontré que ces inquiétudes étaient vaines puisque 1 577 tonnes équivalent carcasse (téc) avaient été expédiées vers l'Union européenne en 2020, alors que l'Union européenne en a exportées 21 000 vers le Canada, contre seulement 1 000 avant l'adoption de cet accord. En 2021, les envois canadiens n’ont atteint que 1 816 téc, tandis qu’ils ont reçu près de 17 000 tonnes de viande bovine de l’UE à 27.

Pas d’envolée des exportations de bœuf canadien dans les années à venir

Si les envois canadiens sont restés aussi congrus, c’est que les fermes susceptibles de fournir les animaux ne sont pas conformes aux normes européennes, ni au niveau des standards de l’U.E. Or les experts de l’USDA révèlent que ces exigences européennes posent trop de problèmes techniques aux opérateurs canadiens, par exemple sur le lavage des carcasses. Les gros opérateurs ne ciblent don plus le marché communautaire, qui leur paraît compliqué, pour se concentrer vers l’Asie, plus prometteur et très demandeur, même si embargo est activé par la Chine suite à la découverte d'un cas d'ESB fin 2021. Seules de petites structures continueront de commercialiser avec le vieux continent, mais sur des volumes très limités.

Les exportations canadiennes de viande bovine devraient dans leur ensemble reculer en 2022 sur fond de baisse de l’offre à la suite de la flambée des coûts de production.

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