Viande bovine : la Russie peine à être plus autonome
Bovins : La production de viande bovine en Russie devrait rester stable en 2019, à 1,3 million de tonnes, selon les estimations de l’USDA. Une stabilité qui cache deux tendances distinctes. D’une part, l’élevage laitier recule car les petits ateliers rencontrent de grosses difficultés, d’où une baisse des abattages de laitières. De l’autre, les élevages spécialisés en viande bovine se développent, sous l’impulsion de l’état qui cherche à reprendre la main sur la viande consommée dans le pays, notamment depuis l’embargo en 2014. Un espoir qui pourrait être contrecarré par le retour des exportations brésiliennes, qui avaient été interdites l’an dernier à cause de la découverte de traces de ractopamine dans la viande. Ce qui avait d’ailleurs fait le jeu de la Biélorussie, qui avait fourni 40 % de la viande importée par la Russie en 2018 (138 000 t). AHDB précise par ailleurs que l’embargo russe ne concernant pas les animaux vifs, les Européens comptent pour une bonne part des 115 000 animaux importés en 2018, surtout les Allemands, les Néerlandais et les Danois.
Ovins : L’Union européenne a exporté 12 167 tonnes équivalent carcasses (téc) de viande ovine sur les deux premiers mois de l’année, soit 48 % de plus qu’un an plus tôt, selon Bruxelles. Les envois a la Libye ont notamment bondi de 71 % à 2 777 téc. On note l’ouverture du marché iranien, qui s’est imposé comme deuxième client, à 1 305 téc, devant Israël (1 223 téc, +34 %). Le Liban a de son côté multiplié par près de 5 ses achats, à 1 077 téc. Avec seulement 885 téc, Hong Kong recule de 41 % même si le marché chinois a pourtant importé davantage de viande ovine sur la période, mais c’est l’origine néo-zélandaise qui était privilégiée.