Marché international
Viande bovine : la production australienne se reprend
Laminé par plusieurs années de sécheresse, le cheptel bovin australien se reconstruit et la production de viande devrait progresser de 12 % en 2022, vers des records à l’horizon 2024.
Laminé par plusieurs années de sécheresse, le cheptel bovin australien se reconstruit et la production de viande devrait progresser de 12 % en 2022, vers des records à l’horizon 2024.
L’Australie a été en retrait du marché mondial de la viande bovine en 2021, avec une production en chute libre et des abattages à un plus bas en 36 ans ! Le pays recapitalisait après avoir été durement touché par des années de sécheresse. Changement de tendance en 2022 si l’on en croît les dernières prévisions de l’organisme MLA. La production devrait rebondir à 2,08 millions de tonnes, soit 12 % d’augmentation sur un an. D’ici 2024, la production pourrait atteindre 2,44 millions de tonnes, une hausse de 32 % par rapport à 2021 et un record historique pour le pays.
Hausse de 15 % des exportations
Alors que la consommation australienne devrait se ressaisir grâce au retour de la demande de la restauration, les perspectives intérieures sont prudentes dans un contexte économique compliqué. D’où une hausse projetée de 15,4 % des exportations, à 1 558 tonnes équivalent carcasse. Entre 2021 et 2024, la hausse devrait même atteindre +35 %.
L'Asie principale client
L’Asie du Sud-Est reste une destination privilégiée du bœuf australien. Si les achats chinois devraient progresser de 10 % au total, l’origine australienne ne devrait afficher qu’une hausse de +3 %. En revanche la Corée du Sud et l’Indonésie sont des marchés résilients face à la pandémie et avec une demande croissante. L’Australie compte aussi jouer la carte de la qualité et des bœufs nourris à l’herbe sur le marché américain ou le segment premium est dynamique. Vers le Royaume-Uni, les envois devraient être limités cette année mais les exportateurs australiens espèrent un développement des envois dans la foulée de l’accord de libre-échange récemment signé. Il n’en reste pas moins que vers les États-Unis comme vers le Royaume-Uni, le commerce est contrarié par la hausse des coûts du transport maritime.