Viande bovine : la France peut exporter en Corée du Sud près 24 ans de blocage
La Corée du Sud rouvre ses frontières au bœuf français, après plus de vingt ans d’embargo.
La Corée du Sud rouvre ses frontières au bœuf français, après plus de vingt ans d’embargo.
C’est Culture Viande, l’interprofession de la viande, qui s’en fait l’écho, la Corée du Sud a rouvert ses frontières à la viande bovine française, sous embargo depuis 24 ans, pendant la crise de la vache folle. L’Agence de pesse coréenne Yonhap rapporte que l’Ambassade de France a célébré la nouvelle par un séminaire et une séance de dégustation de viande bovine. L'ambassadeur Philippe Bertoux a indiqué que «l'arrivée du bœuf français sur le marché coréen correspond à la priorité politique pour la France, mais aussi pour la Corée, parce qu'elle a été validée par les deux chefs d’État depuis un certain temps». Pourront être exportés seulement les animaux de moins de 30 mois.
«L'arrivée du bœuf français sur le marché coréen correspond à la priorité politique pour la France, mais aussi pour la Corée»
La réouverture des frontières a été approuvée par l’Assemblée coréenne fin 2023, après plus de 15 ans de tractations, qualifiés par Culture Viande de « long travail collaboratif mené avec la rigueur nécessaire afin de franchir les nombreuses étapes du processus ».
Pas d’envois massifs à court terme de bœuf français en Corée
La Corée du Sud est le quatrième importateur mondial de viande bovine, derrière la Chine, les États-Unis et le Japon. Elle ne produit qu’un tiers de sa consommation. Le bœuf européen ne pèse que 0,1 à 0,2 % du marché coréen à l’heure actuelle. Selon l’agence Yonhap, les chaînes de supermarchés sont pour l’heure peu intéressées, car les prix de transport frais par avion sont prohibitifs, et même congelé, par bateau, sont bien trop élevés face à la concurrence australienne. Pour autant, le président de la commission du Commerce extérieur de l'Interbev, Maxence Bigard du groupe Bigard, a vanté la capacité de la France à faire du « sur-mesure », contrairement aux Australiens et Américains. Bigard et Elivia comptent prospecter dans le pays apprend-on toujours par la presse coréenne. Interbev espère pouvoir décrocher l'étendue de l'autorisation pour les animaux de plus de 30 mois.