Une année charnière pour les abattoirs français
Le plan d’équipement en abattoirs n’a plus cours. Il fixait depuis 1968 pour chaque département « les conditions d'implantation rationnelle, de construction, de fonctionnement et de gestion des abattoirs publics ainsi que la liste des établissements publics et privés figurant au plan révisé ». Il est abrogé par l’arrêté du 22 février 2010 paru au Journal officiel de ce mardi 2 mars. Mais depuis le mois de mai dernier déjà, un abattoir prestataire pouvait s’implanter sans être prévu au plan. Le service d’abattage des animaux de boucherie se libéralise donc. D’autant plus que la taxe d’usage a disparu au 1er janvier. Comprise entre 0,023 et 0,092 euro par kilo de viande, elle était affectée à la couverture des annuités d’investissement et aux dépenses de gros entretien. La « redevance unique » est censée couvrir tous les frais. L’autonomie budgétaire devient la règle, à l’image de l’abattoir de Saint-Gaudens que dirige le président des exploitants d’abattoirs prestataires, Éric Barnay. Seule compte désormais la capacité de l’établissement à offrir une prestation de qualité, capacité qui sera jugée cette année. Quels tarifs pratiquer ? Les exploitants ont maintenant les coudées plus franches. Mais la liberté n’est pas totale, souligne Éric Barnay, qui voudrait voir autoriser le commerce de viandes dans certains cas. Et pas seulement la vente du cinquième quartier, désormais ouverte aux établissements.