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Bio
Un nouveau site pour les Côteaux nantais

Le producteur de fruits biologiques a investi 8 millions d’euros à Remouillé. Mitoyen d’un de ses vergers, le site rassemble le siège de l’entreprise, une plateforme logistique et la fabrication des produits transformés. Reportage.

Entamée dans les années 1940, la longue histoire des Côteaux nantais a connu un tournant majeur l’an dernier. Le leader européen de l’arboriculture en biodynamie a en effet rassemblé sa production de liquides (jus, pétillants, vinaigres), auparavant à Vertou, et celle de pâteux (confitures, compotes, purées), au marché d’intérêt national (Min) de Nantes depuis 2009, sur un nouveau site situé à Remouillé, à côté de son verger de la Caffinière. La société dirigée par Benoît Van Ossel a donc préféré la campagne au pôle agroalimentaire de Rezé en construction au sud de Nantes, au foncier plus cher.

Le groupe restera néanmoins un acteur majeur du futur Min de Rezé, où il occupera 5 000 m² répartis entre l’activité négoce des Côteaux nantais, Provinces Bio et Kerbio. L’espace libéré sur la station fruitière de Vertou sera lui aménagé en frigo pour le stockage des fruits. À Remouillé, la société a acquis un terrain de 1,5 hectare et construit 7 200 m² de bâtiments rassemblant son siège, une imposante plateforme logistique de 3 000 m² et sa nouvelle unité de production des pâteux et liquides.

Il nous fallait un outil semi-industriel

« Il nous fallait un outil semi-industriel pour répondre à la demande du marché », expose Benoît Van Ossel. En croissance de plus de 15 % l’an dernier, la branche des produits transformés des Côteaux nantais, désormais portée par la nouvelle filiale Cototerra, pèse 48 % du chiffre d’affaires de la société (à 19,2 M€ en 2017). Cette progression passe également par l’export, où la société réalise 14 % de son chiffre d’affaires, principalement en Scandinavie, en Allemagne et aux États-Unis.

3 M€ d’investissement en matériel

D’une surface de 2 800 m², la nouvelle unité de production conçue par le groupe Essor permet aux Côteaux nantais de multiplier par trois leurs capacités. La société a profité de son transfert pour revoir ses nombreux procédés – elle produit 242 références – et changer ses équipements. L’investissement en matériel approche les 3 millions d’euros sur une dépense globale de 8 millions d’euros. « Nous avons acquis un matériel plus haut de gamme pour rehausser la qualité organoleptique de nos produits », souligne Benoît Van Ossel.

Les lignes de production ont été conçues en partenariat avec le français Brouillon Process pour la cuisson et l’italien FMT pour l’empotage, le capsulage et la pasteurisation. Une nouvelle presse Bucher permet d’améliorer de 10 % le taux de pressage, soit un gain annuel de 85 000 litres de jus. Le site recycle l’eau utilisée à 100 %, diminue la consommation d’énergie de 30 % grâce à sa chaudière à production de vapeur et à la récupération de chaleur, et permet le compostage des déchets sur place pour une revalorisation dans les vergers.

Actuellement au nombre de six, les vergers des Côteaux nantais cumulent 105 hectares dont 79 en production de pommes (44 variétés), poires et autres fruits. La société prévoit de planter une trentaine d’hectares supplémentaires dans les prochaines années. À Remouillé, elle dispose de foncier pour agrandir ses locaux de 1 800 m². Sept personnes ont été recrutées avec le nouveau site, ce qui porte les effectifs à cent vingt-neuf salariés en CDI plus une vingtaine de saisonniers.

De nouveaux partenaires pour l’approvisionnement

Affectée par des gelées fin avril et un été sec, la récolte des Côteaux nantais a été inférieure de 35 % à la normale. Ayant un besoin annuel d’environ 7 000 tonnes de fruits, la société met en place des partenariats pour pallier les aléas climatiques. Elle a fédéré sept partenaires producteurs, dont un nouveau cette année, dans l’association Vergers d’avenir. Des vergers qu’elle accompagne du bio à la biodynamie. Les Côteaux nantais s’approvisionnent depuis peu en pommes à cidre en Bretagne. Ils ont aussi conclu cette année un partenariat avec des jeunes producteurs en conversion vers l’agriculture biologique. Ils leur ont acheté près de 300 tonnes et ont créé avec ces fruits une purée de pommes baptisée En route vers la bio.

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