Un déconfinement stimulant
Le moral revient avec le déconfinement. Lundi, les marchés financiers ont opéré un vif rétablissement. L’ambiance de fin de campagne est cependant plus tangible et avec un net ralentissement de l’activité export en blé. 10,6 Mt étaient sorties des silos français à destination des pays tiers depuis le début de la campagne, le 18 mai, contre 8,9 en 2019 ; il faudrait que le rythme se maintienne pour atteindre les 13,3 Mt prévus par FranceAgriMer. Quant à la nouvelle campagne, elle démarre timidement, même si les 480 000 t achetées la semaine dernière par l’Algérie, ouvre bien le livre de la prochaine saison. L’orge bénéficie d’un net raffermissement des cours, à l’annonce de la taxation des orges australiennes (80 %) par la Chine qui a été le principal débouché ; un contexte pouvant profiter à l’origine France. Le maïs, très recherché par les fabricants d'aliment du bétail, tient fermement ses cours sur le physique. Le colza bénéficie de la remontée du pétrole, mais dans un volume d’affaires réduit, la discrétion des acheteurs n’ayant d’égale que celle des vendeurs. La remontée surprenante du stock report de blé dur, passant de 29 000 t à 215 000 t, n’a pas entamé la tension des prix, les utilisateurs n’ayant pas l’impression de se trouver face à une offre pléthorique.