Un bilan 2019 « mitigé » pour le groupe Arterris
La coopérative Arterris a connu une année 2019 sans évènements phare, où elle a toutefois amélioré sa trésorerie malgré une baisse de son Ebitda. Cap sur 2020 qui ne s’annonce pas des plus faciles.
La coopérative Arterris a connu une année 2019 sans évènements phare, où elle a toutefois amélioré sa trésorerie malgré une baisse de son Ebitda. Cap sur 2020 qui ne s’annonce pas des plus faciles.
Arterris a bouclé un exercice 2019 « qui ne restera pas dans les mémoires », selon Jacques Logie, son directeur général, pendant lequel la coopérative a souffert d’un manque de volumes au sein de son pôle agricole. Arterris affiche pour son exercice 2019 un chiffre d’affaires de 998 millions d’euros, soit 5 millions de moins que l’an passé. « La collecte 2018 a accouché des volumes les plus faibles depuis 40 ans, avec une perte de 250 000 tonnes, comparée à 2018 », précise-t-il. Le contexte économique s’est avéré complexe pour les productions animales, notamment sur l’exportation des broutards. Le pôle agroalimentaire de la coopérative a, quant à lui, enregistré de très bons résultats, avec un Ebitda qui a progressé de 5 millions d’euros en 2018 à 10 millions d’euros en 2019. Cette progression n’a pas compensé les pertes du pôle agricole.
Nous avons resserré les boulons
Arterris enregistre un recul de 6 millions d’euros de son Ebitda, à 18 millions d’euros en 2019. Le groupe reste toutefois solide d’un point de vue financier, grâce à une amélioration de la trésorerie en 2019. « Nous avons resserré les boulons et limité nos investissements à 12 millions d’euros cette année », explique Jacques Logie. La coopérative affiche une dette financière de 47 millions d’euros, pour 196 millions d’euros de capitaux propres et une trésorerie de 23 millions d’euros.
Déjà des difficultés pour ce début d’année
« 2020 ne sera pas une année facile. Avec les fortes pluies d’automne, seule la moitié du blé dur a été semée fin 2019 », souligne Jacques Logie. Arterris pointe du doigt la montée des prix des phytosanitaires, complexifiant la compétitivité de la France par rapport aux autres pays. « On a l’impression que nos dirigeants agissent comme si la France était seule sur le marché », commente Jacques Logie. La coopérative se dit ouverte à des futures collaborations avec d’autres acteurs du secteur. « Nous devons nous allier, non nous confronter, face à l’attitude de certains distributeurs, à l’opposé de ce que voulait Egalim, en nous demandant de diminuer nos prix jusqu’à 5 % », conclut-il.