Transport d’animaux vivants vers les pays tiers : la France contre une interdiction
Les ministres européens de l’Agriculture ont débattu du transport d’animaux vivants vers les pays tiers. Les uns veulent l’interdire et les autres, comme la France, veulent son maintien mais estiment nécessaires l’amélioration des conditions pour favoriser le bien-être animal.
Les ministres européens de l’Agriculture ont débattu du transport d’animaux vivants vers les pays tiers. Les uns veulent l’interdire et les autres, comme la France, veulent son maintien mais estiment nécessaires l’amélioration des conditions pour favoriser le bien-être animal.
Au sein du Conseil de l’UE, à l’occasion d’une réunion des ministres européens de l’Agriculture le 30 janvier 2023, Marc Fesneau s’est prononcé contre une interdiction « pure et simple » du transport des animaux vivants vers les pays tiers. En juillet 2022, un document soutenu par la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suède dénonçait la durée des transports et demandait l’interdiction de certaines exportations à destination des pays tiers.
Mais le 17 janvier 2023, une note de position a été présentée lors du Conseil Agripêche par la délégation portugaise, au nom des délégations française, grecque, irlandaise, lettone, lituanienne, portugaise, roumaine et espagnole. Celle-ci suggère une amélioration des conditions de transport pour améliorer le bien-être animal en tenant compte des dernières avancées scientifiques, plutôt qu’une interdiction.
Le ministre français de l'Agriculture estime qu’une interdiction « bouleverserait les chaînes de production et pourrait entraîner une dégradation à une échelle plus globale du bien-être des animaux car ce qui ne se fait pas par les pays européens se feraient par d’autres. Ça serait une forme d’hypocrisie de le faire assigner ». Une position que regrette l’ONG Welfarm qui voit en ces propos un « manque d’ambition de la France pour faire progresser le bien-être des animaux », indique-t-elle dans un communiqué.
« Malgré la nouvelle législation , il y aura toujours des transports longs avec de longues distances, et donc de la souffrance animale. De tels transports doivent être évités », avance Jacob Jensen, ministre de l’agriculture du Danemark.
Marc Fesneau s’est prononcé « favorable au développement des alternatives au transport d’animaux vivants comme le transport de viande et le transport de produits génétiques, quand c’est possible » et se dit « d’accord avec les objectifs de révision des législations ». « Nous devons travailler en étroite collaboration avec nos partenaires au niveau international afin de renforcer le bien-être animal et encourager les autres états du monde à faire de même », complète Maria do Céu Antunes, ministre de l’agriculture du Portugal.