Südzucker veut toujours fermer ses sites français

Didier Guillaume, qui a reçu mercredi les dirigeants du groupe sucrier Südzucker, leur a demandé « d'envisager la cession des sites » que l'industriel souhaite fermer en France « si des projets de reprise crédibles devaient émerger ». « Nous ne commentons pas ce genre de négociations », a réagi Dominik Risser, porte-parole du groupe sucrier, après avoir confirmé dans la matinée que l'arrêt de la production sur les deux sites était toujours d'actualité. « Le gouvernement se donne huit jours pour écrire aux Allemands et leur dire tout le mal qu'il pense de leur projet », a assuré la députée socialiste du Calvados Laurence Dumont, à l'issue d'une réunion explicative avec le ministre. « Nous sommes un peu alarmistes sur le fait que les Allemands voudraient supprimer toute leur présence en France mais ils ne l'ont pas dit. » « L'Etat leur a demandé de chiffrer un certain nombre de choses et leur a donné 15 jours-trois semaines pour apporter des réponses », a ajouté Loïc Touzé, délégué FO de l'usine de Cagny, en précisant que Südzucker avait précédemment estimé à 200 M€ la restructuration des cinq usines européennes qu'il entend fermer. Au micro de Sud Radio dans la matinée, Didier Guillaume avait accusé Südzucker d'être un « prédateur économique » et avait plaidé pour une « réorganisation de la filière » sucrière.