Sucre, cacao, café : sous le signe de la baisse
Café, cacao et sucre ont tous trois atteint des plus bas en plusieurs mois la semaine dernière, les risques d’offre trop abondante pesant sur le cours.
Les cours du café ont reculé et l’arabica a atteint jeudi 140,65 cents la livre, au plus bas depuis près de quatre mois. Il n’y a pas de bonne raison d’acheter en ce moment, juge-t-on sur le marché, alors que les spéculateurs se délestent de leurs investissements et les torréfacteurs achètent le moins possible pour que les prix redescendent. L’offre semble beaucoup plus abondante, avec un climat favorable au Brésil, ainsi qu’au Honduras, en Colombie et au Vietnam.
Le cacao a poursuivi son recul pour atteindre vendredi 1 770 livres sterling la tonne à Londres et 2 212 dollars la tonne à New York, des plus bas depuis plus de trois ans. De plus en plus d’observateurs s’attendent à un surplus important de l’offre pour la saison 2016-2017. Le courtier JSG Commodities prévoit désormais un surplus mondial de 172 000 tonnes et estime que la hausse des prix a poussé la production en Afrique de l’Ouest et en Amérique Latine. Les manufacturiers et les broyeurs ont largement assez de cacao pour répondre à la demande.
Après un début de semaine sous le signe du repli, les cours du sucre ont légèrement rebondi, sans réelle explication. Au contraire, certains opérateurs jugent que la production de sucre pourrait encore augmenter. L’analyste brésilien Datagro estime que la production au Brésil pourrait être bonne en 2017-2018 et atteindre un record de 39,4 millions de tonnes. Cela impliquerait de traiter 630 millions de tonnes de canne à sucre à travers le pays.