Sucre, cacao, café sans direction forte

Le sucre, le café et le cacao n’ont pas tenu de tendance forte la semaine dernière, alors que les fondamentaux de l’offre ont peu évolué. Les matières premières agricoles tropicales sont peu affectées par les tensions sino-américaines et par l’affaiblissement de la croissance chinoise. Mais cette exception pourrait s’estomper alors que la demande chinoise pour les produits plus luxueux comme le café, le sucre et le chocolat va se décupler.
Le prix du robusta s’est ressaisi et celui de l’arabica a un peu flanché, les deux types de café restant à des niveaux bas. Le robusta fait un peu mieux que l’arabica, puisque le premier se contente de rester proche de son plus bas en deux ans alors que le deuxième frôle ses plus bas en 13 ans. Les observateurs s’attendent toujours à une récolte très abondante au Brésil, où les fermiers produisent surtout de l’arabica.
Les prix du cacao ont reculé sur la semaine. Les conditions météo ont été bonnes en Côte d’Ivoire et au Ghana avec des pluies nécessaires à la récolte de mi-saison, selon un sondage de Bloomberg réalisé auprès de fermiers dans les régions productrices d’Afrique de l’Ouest.
Les cours du sucre ont évolué sans tendance forte. À terme, le sucre ne devrait pas creuser sous le seuil de 11,5 cents la livre de sucre brut car, si les prix deviennent trop bas, les producteurs indiens arrêteront d’exporter pour se concentrer sur leur marché national. À l’inverse, une hausse trop élevée des prix (au-dessus de 14 cents la livre) pousserait les producteurs brésiliens à délaisser la transformation de canne en éthanol pour se concentrer sur le sucre, augmentant fortement l’offre sur le marché mondial.