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Résultats financiers
Soufflet fait preuve de résilience et d’ambition à l’étranger

Après une mauvaise campagne 2016 entraînant une baisse de son chiffre d’affaires, Soufflet se montre plus optimiste sur l’exercice 2017-2018. Il compte poursuivre ses investissements à l’étranger.

L’exercice 2016-2017 du groupe Soufflet a été quelque peu affecté par la mauvaise moisson 2016. Le chiffre d’affaires du groupe a reculé de 6,1 % à 4,45 milliards d’euros sur son exercice clos au 30 juin 2017. Dans le même temps, son excédent brut d’exploitation a baissé de 2,4 % à 205 millions d’euros. Cette conjoncture s’est également ressentie sur les investissements du groupe qui ont été revus à la baisse à 110 millions d’euros, contre 167 millions d’euros pour l’exercice précédent. « Dans un environnement atypique et difficile, le groupe Soufflet a prouvé sa capacité de résilience, grâce à la diversification géographique et métiers de ses activités », commente Marie-Ange Mathieu, directrice administrative et financière et membre du directoire du groupe Soufflet, dans le rapport d’activité. Pour l’exercice actuel, commencé le 1er juillet 2017, le groupe prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 4,7 milliards d’euros, pour un excédent brut d’exploitation de 234 millions d’euros.

À terme, le groupe entend atteindre un Ebitda de 300 millions d’euros. Pour limiter sa dépendance à la France et répartir les risques climatiques, le groupe ambitionne de poursuivre son développement à l’étranger, en Russie, en Ukraine et en Roumanie ; les grands bassins céréaliers de la mer Noire. Il se fixe ainsi l’objectif d’atteindre une collecte de 2,5 millions de tonnes (Mt) de céréales dans cette zone d’ici à 2020, contre 1,5 Mt cette année et 1,9 Mt prévues au 30 juin 2018.

Poursuite de l’internationalisation

« C’est en Roumanie et en Ukraine que Soufflet Agro a le plus de potentiel de développement ainsi qu’en Russie et en Bulgarie, où une filiale vient d’être créée », lit-on dans le rapport d’activité. En s’implantant en Bulgarie sur le bassin de la mer Noire, deuxième zone de production céréalière au monde après les États-Unis, Soufflet Agro veut travailler particulièrement la filière des orges de brasserie, en synergie avec Malteries Soufflet, déjà implanté depuis 2011.

C’est en Roumanie et en Ukraine que Soufflet Agro a le plus de potentiel de développement

La filiale malterie de Soufflet est désormais présente dans douze pays avec dix-neuf usines. « Grâce à ces implantations, Malteries Soufflet profite aujourd’hui de l’augmentation de la collecte sur cette zone (d’Europe centrale, ndlr) pour développer ses exportations de malt », indique Christophe Passelande, directeur général des Malteries Soufflet, dans le rapport d’activité.

Malteries Soufflet a également poursuivi son internationalisation dans les pays tiers avec la reprise d’activités au Brésil et en Inde. 75 % de l’activité de cette filiale est réalisée hors de France. Et le groupe ne compte pas en rester là. De nouveaux projets d’implantation sont à l’étude dans les pays émergents, que ce soit en malterie ou dans d’autres métiers du groupe. En parallèle, en France, dans une démarche d’optimisation des processus et de réduction des coûts, la division malterie du groupe Soufflet a choisi de fermer l’activité d’Arcis-sur-Aube, estimée obsolète. Sur les vingt-deux salariés concernés par cette cessation d’activité, quinze personnes ont été reclassées sur d’autres sites ou dans d’autres activités, affirme Soufflet.

La réorganisation de Neuhauser se termine

En France toujours, Soufflet va achever cette année la restructuration de sa filiale de boulangerie-viennoiserie-pâtisserie Neuhauser. Le plan de réorganisation de cette entreprise, acquise en juillet 2014, a entraîné la fermeture de quatre sites sur dix-neuf usines, ainsi que l’arrêt de production de petites séries sur de nombreux sites. Soufflet ambitionne de terminer cette réorganisation d’ici à février 2018. L’objectif de cette réorganisation est « d’améliorer le taux de charge des lignes restantes, les plus compétitives, d’adapter la production aux nouvelles gammes de produits et de renforcer la position de l’entreprise sur ses produits phare », explique Soufflet.

La hausse sans précédent du prix du beurre a nécessité de nouvelles négociations

Outre le redimensionnement de l’outil industriel, la réorganisation de Neuhauser implique également une reconquête commerciale et un déploiement sur certains marchés prioritaires. L’innovation passe par le nouveau pôle Bakery Soufflet. Créé au cours du dernier exercice, ce pôle doit renforcer l’expertise marketing et recherche et développement de la filière blé-farine-pain du groupe. Au service de Moulins Soufflet, de Neuhauser et d’AIT Ingredients, le pôle a piloté les développements de nouveaux produits, les stratégies de distribution et les plans de communication des marques et gammes de la filière blé.

De nombreux lancements de produits ont donc eu lieu avec le concours du pôle Bakery, tels qu’« un pain choc crème pour l’export », « un croissant et un mini-croissant mixte beurre et margarine, comme alternative au pur beurre, qui rencontrent un vrai succès en Turquie et en Croatie », ou encore « la brioche tressée beurre et crème fraîche sous la marque Le Petit Français pour les États-Unis », est-il annoncé. L’exercice de Neuhauser a également été marqué par la hausse du prix du beurre. « La hausse sans précédent du prix du beurre a nécessité de nouvelles négociations avec les clients », précise le groupe.

Soufflet Alimentaire développe ses filières de légumineuses bios

Les volumes de l’activité bio de Soufflet Alimentaire ont été multipliés par 2,5 depuis 2013. La division riz et légumes secs du groupe peut désormais s’appuyer sur sa filière lentilles bios récemment certifiée. Le groupe a continué d’élargir ses gammes mettant l’accent sur les tendances actuelles de consommation liées au nomadisme. Les gammes Doypack bio de Soufflet Alimentaire ont ainsi vu leur volume progresser de 70 %. Cette activité a notamment été tirée vers le haut par les ventes effectuées aux États-Unis et au Royaume-Uni. Pour répondre à la forte demande en légumineuses, bios comme conventionnelles, le groupe a engagé un important programme d’investissement sur son atelier à Valenciennes, dédié aux lentilles. D’ici à 2018, « l’augmentation de sa capacité de production, combinée à son automatisation, permettra, à terme, de doubler la quantité de sachets produits », selon le groupe.

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