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SIA 2023 : les consommateurs de plus en plus défiants vis-à-vis des produits biologiques

Dans le cadre du salon de l’Agriculture, l’Agence bio a alerté sur la défiance croissante des consommateurs envers le label biologique et le manque d’informations des consommateurs sur le bio.

L'Agence Bio présentait son 20ème baromètre de perception des consommateurs le 2 mars dans le cadre du salon de l'Agriculture.
© A.-S. L.

Le 2 mars, dans le cadre du salon de l’Agriculture, l’Agence bio a présenté les résultats alarmants de son vingtième baromètre de perception et de consommation des produits biologiques.

Mené par l’Obsoco pour l’Agence bio, le baromètre révèle une hausse inédite de la défiance des Français envers les labels ou démarches de qualité et de respect de l’environnement, dont les labels bio.

 

Pour l’Agence bio, cette défiance se nourrit du manque d’informations :

  • 52% d’entre eux estiment ne pas avoir assez d’informations sur l’origine des produits biologiques.
  • Seulement 37% des Français estiment avoir assez d'informations sur le contrôle des produits issus de l’agriculture bio et sa réglementation, ce qui accentue le doute sur le fait que ces produits, bien que labellisés bio, ne soient totalement bio.

 

Accentuer la communication sur le local

L’agence rappelle que la campagne #bioréflexe « a fait la preuve de son efficacité ». « Là où la campagne a été déployée, les ventes de bio ont augmenté de 5% », estime-t-elle.

Une nouvelle campagne sera lancée au mois de mars prochain, avec un budget pour l'heure de 750 000 euros alloués par le ministère. Les budgets consacrés par les huit interprofessions impliquées ne sont pas arrêtées. Le Cniel, interprofession laitière, a assuré de son soutien à hauteur de 200 000 euros. Elle sera d'avantage axée sur le local, l'emploi et les aspects environnementaux. « Les consommateurs ont une attention forte au local. On doit communiquer davantage sur cet aspect, le bio est local. Près de 85% des produits bio consommés en France sont français », souligne la directrice de l'Agence bio Laure Verdeau. Des supports spécifiques seront réalisés pour les 26 000 fermes qui vendent en direct afin qu'elles « soient le relais de la campagne ». Les commerces de gros devraient également être mis à contribution.

Des fonds européens pour la restauration collective

Les filières bio comptent aussi sur la restauration collective pour les soutenir. L'Agence bio a obtenu 2 millions d'euros de fonds européens sur l'alimentation durable pour trois ans à compter de mars 2023.  « Cela va nous permettre de donner plus de visibilité au bio et surtout c'est en restauration collective où il y a une marge de manooeuvre importante », indique Laure Verdeau, rappelant que seulement 6% des achats en restauration collective sont bio, bien loin des 20% demandés par la loi Egalim.

 

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