SGS et Transparency-One éclairent le consommateur
L’image de l’agriculteur sur l’emballage, ou apparaissant sur le smartphone quand on flashe un paquet, peut être sympathique. Mais elle ne dit rien sur ses façons de travailler. Et les commentaires qui l’accompagnent, sont-ils vraiment dignes de foi ?
Le groupe Mars Food voudrait donner toutes les garanties aux consommateurs. Il va mener une expérience pilote en France en janvier prochain sur le riz Uncle Ben’s basmati cultivé en Inde, au Pakistan ou au Vietnam. En flashant un code, les consommateurs auront directement accès à un très grand nombre d’informations : localisation des sites de production et de transformation, certificats de conformité et de sécurité sanitaire, audits sociaux… Toutes ces allégations seront vérifiées par SGS dans le cadre d’une opération nommée « démarche responsable ».
Luc Beerens, directeur du développement durable de Mars Food, attend des remontées d’informations sur l’usage qu’en feront les consommateurs. Carrefour Chine va mener une expérience similaire dans ce pays pour quatre catégories de produits certifiés Carrefour Qualité : produits laitiers, légumes, produits de la mer et fruits. Son projet se nomme « Visual Trust » (confiance visuelle).
Des milliards de connexions
Ces deux expériences sont rendues possibles par l’association de SGS avec Transparency-One, une société technologique, spécialiste de la gestion de grandes bases de données regardant les chaînes d’approvisionnement. Transparency-One est la nouvelle initiative du fondateur de la plateforme Trace-One de conception collaborative de produits alimentaires. La société a ses bureaux à Paris et son siège aux États-Unis.
Les deux entreprises ont commencé à travailler il y a deux ans sur cette solution. SGS y participe financièrement à hauteur de 20 %. La plateforme Transparency-One est accessible de tout individu connecté, via le cloud. Elle crée et met à jour en temps réel la cartographie détaillée d’une chaîne d’approvisionnement. « Elle permet des milliards de connexions, autant que Facebook ou LinkedIn », vante Guy Escarfail, vice-président de SGS Transparency-One. « SGS apporte son réseau international. Il faut maîtriser les langages locaux et connaître les pratiques locales pour vérifier les informations et communiquer avec les opérateurs », poursuit-il.
Pour permettre à Mars Food et Carrefour de communiquer avec le consommateur, SGS et Transparency-One font appel à la technologie de réalité augmentée de Blippar. Au-delà de cette application, les industriels et distributeurs vont pouvoir bénéficier d’une vision claire, globale et instantanée de leurs approvisionnements, procéder rapidement aux retraits de produits et animer leurs réseaux de fournisseurs. Guy Escarfail met en avant la vigilance requise réglementairement à l’égard des fournisseurs : en France, depuis mars dernier pour les groupes de plus de 500 personnes, ainsi qu’au Royaume-Uni, aux États-Unis et même en Chine. Selon Luc Beerens, SGS-Transparency-One est une « base de travail avec l’ensemble des fournisseurs – à commercer par les milliers de cultivateurs de riz – et un moyen de construire une relation durable avec eux ».
L’expertise de SGS
Le Suisse SGS se présente comme une référence en matière de qualité et d’intégrité de la chaîne alimentaire dans plus de 140 pays. Dans le cadre de la solution SGS Transparency-One, il procède aux vérifications nécessaires, donne ou non sa caution aux divers organismes ou laboratoires intervenant localement. « Au besoin, nous vérifions les certifications d’un organisme, même s’il est couvert par une agence gouvernementale », précise Guy Escarfail, vice-président de SGS Transparency-One. SGS autorise ou non l’interface des données dans la chaîne des informations.