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Riz : pourquoi s'approvisionner en Europe est une bonne idée ?

Les syndicats des riziculteurs français, portugais et italiens achèveront en 2024 leur campagne de communication pour promouvoir le riz européen et mettre en avant sa qualité supérieure aux produits importés.

La moitié des volumes de riz européen est produite en Italie
© Pixabay

En 2023, le syndicat des riziculteurs de France et filière poursuivra avec ses homologues italiens et portugais la campagne de promotion du riz européen pour refaire découvrir ses qualités aux industriels du vieux continent et soutenir la filière. Cette communication est subventionnée par l’Union Européenne, a débuté en 2020 et doit se terminer d’ici fin 2024.

« L’idée serait d’accentuer la promotion en Allemagne qui ne connaît pas du tout le riz européen. Les consommateurs allemands sont réceptifs à la préservation de l’environnement », note Bertrand Mazel, président du syndicat des riziculteurs de France et filière, à l’occasion du Sirha à Lyon.

La France produit chaque année entre 60 000 et 70 000 tonnes de riz, le Portugal affiche des volumes se hissant jusqu’à 180 000 tonnes, tandis que l’Italie en est à 1,3 million de tonnes, soit la moitié de la production européenne. Les syndicats français, portugais et italiens vont ainsi à la rencontre des industriels et font visiter les cultures. Ils leur rappellent que s’approvisionner en riz européen peut fournir de nombreux avantages :

  • Une sécurité sanitaire incomparable avec le riz importé. « Tous les contrôles le long de la chaîne sont réalisés par des agences de sécurité européennes », précise Bertrand Mazel.
  • Un soutien à une filière mise en difficulté par l’inflation. Le riz européen souffre de l’inflation et a été obligé d’augmenter ses prix pour éviter la faillite, créant une grande différence de prix par rapport au riz importé. « Dans une période hors guerre, hors inflation et hors sécheresse, les prix se valent et nous arrivons à être compétitifs. Mais aujourd’hui, de nombreux clients se réorientent vers du riz importé », déplore-t-il.
  • Des produits sous signe de qualité officielle, très souvent AOP ou IGP, permettant une bonne valorisation auprès du consommateur.
  • La riziculture européenne est plus durable que les importations. « Nous veillons beaucoup plus à la protection de l’environnement. Nous avons recours à l’agriculture de précision afin de limiter notre consommation d’eau », commente Bertrand Mazel. La riziculture dessalinise les sols, permettant d’autres cultures après telles que du blé ou de l’herbe. « Sans la riziculture, ces terres seraient inutilisables », ajoute-t-il. Les riziculteurs européens utilisent par ailleurs moins de pesticides que dans le reste du monde et privilégient des techniques alternatives.

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