Retraits du pétrole et du soja pèsent sur le colza européen
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Semaine du 26 septembre au 3 octobre. Les prix du colza sur Euronext et les places physiques hexagonales ont cédé du terrain entre les semaines 39 et 40, conséquente aux baisses des cours mondiaux de l’or noir et de ceux du soja américain sur Chicago. Du côté du pétrole, l’Opep a revu à la hausse la production mondiale entre août et septembre, en raison de l’exemption de l’accord de Vienne de la Libye et du Nigeria. Concernant le soja coté à Chicago, le contexte baissier est à mettre sur le compte du projet de l’Agence de protection de l’environnement américaine (EPA) de réduire les taux d’incorporation d’huiles végétales, dont de soja, dans les carburants, afin d’empêcher une éventuelle flambée des prix du biodiesel national, à la suite de la décision du gouvernement américain d’interdire les importations de biodiesel argentin. Autre élément baissier : la coupe en cours aux États-Unis, qui donnerait pour le moment des résultats supérieurs aux attentes.
Concurrence avec la mer Noire
Le département américain à l’Agriculture (USDA) juge les conditions de culture bonnes à excellentes dans 60 % des cas en semaine 39, contre 61 % en semaine 38, mais le marché s’attendait à des chiffres plus alarmants. Seul élément haussier : les stocks trimestriels américains sont ressortis inférieurs aux attentes des opérateurs, à seulement 8,19 millions de tonnes (Mt) en septembre 2017. Concernant le marché du colza européen, la concurrence avec la mer Noire fait rage, autre élément justifiant la baisse des prix sur Euronext et les places physiques françaises. Dans ce contexte, les vendeurs rechignent à se positionner sur les places hexagonales, freinant les affaires.
Des transactions en tournesol
Du côté du tournesol, le contexte est toujours baissier, avec l’arrivée des volumes hexagonaux 2017 dans les silos, et qui s’avèrent abondants. Ajoutons à cela la concurrence mer Noire. Des transactions se concluent dans ce contexte, les organismes stockeurs ayant besoin de faire de la place dans leurs silos avec l’arrivée de la récolte de maïs. Concernant les protéagineux, les prix ont eu tendance à reculer entre les semaines 39 et 40, que ce soit en féveroles ou en pois, face au manque de demande des fabricants d’aliments qui rechignent à se positionner sur des produits dont les flux peinent à être réguliers. La concurrence avec les pays baltes et la mer Noire (encore une fois !) pèse également.