Céréales
Retrait du blé tendre et de l’orge avec la hausse de l’euro
Le flou artistique autour de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a fait monter la monnaie européenne dans un contexte de demande mondiale active.
Le flou artistique autour de la date de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a fait monter la monnaie européenne dans un contexte de demande mondiale active.
Période du 22 au 29 octobre. Dans un contexte d’incertitude important, les cours des céréales ont toutes enregistré un retrait sur la semaine, plus ou moins prononcé selon les matières premières. La baisse observée est le fruit de la remontée de l’euro à la suite des dernières évolutions du dossier du Brexit. Les députés britanniques n’ont pas validé, le lundi 28 octobre, la tenue d’élections législatives en décembre 2019, souhaitée par le Premier ministre, Boris Johnson. Le même jour, les 27 États membres de l’Union européenne ont validé un troisième report de la date de sortie du Royaume-Uni jusqu’au 31 janvier 2020, avec la possibilité de quitter l’UE dès le 30 novembre ou le 31 décembre. Dans ce contexte, la progression de l’euro face au dollar qui fait perdre de la compétitivité aux productions de l’UE sur le marché mondial a fait reculer les cours du blé tendre et de l’orge fourragère.
Une baisse qui s’inscrit dans un contexte de demande internationale active actuellement contrairement au marché intérieur, les industriels étant bien couverts pour le moment. Sur la semaine, on retiendra notamment les achats de l’Arabie saoudite de 605 000 t de blé dont les origines sont encore inconnues (quid de l’Allemagne ?), de la Turquie avec 190 000 t de blé d’origine UE, de la Tunisie pour 75 000 t de blé ou de l’Algérie pour 600 000 t, dont une bonne partie d’origine France. Pour l’heure, l’Égypte a lancé un nouvel appel d’offres pour la livraison d’une quantité de blé inconnue entre le 5 et le 15 décembre.
En fondamentaux, on notera que le Conseil international des céréales a revu à la baisse les productions et les stocks 2019-2020 dans son rapport mensuel, respectivement à 762 Mt et 271 Mt, compte tenu de baisses de récoltes attendues en Australie et en Argentine notamment.
Par ailleurs, selon FranceAgriMer et son service Céré’Obs, les semis de blé et d’orge d’hiver étaient respectivement avancés à 29 % et 50 %, toujours en net retard en semaine 42 (50 % et 61 % l’an passé à date).
Production de maïs française attendue à 12,3 Mt
La production de maïs 2019 pourrait s’élever à 12,3 Mt selon l’Association générale des producteurs de maïs qui tenait une conférence de presse le 23 octobre, avec un rendement moyen de 8,93 t/ha contre 9,67 t/ha en moyenne quinquennale. En Europe, la Commission attend un rendement moyen de 7,57 t/ha, contre 7,63 t/ha en septembre, soit un repli de 9,3 % par rapport à l’an passé. Sur la semaine, les cours ont affiché un léger retrait.