Retrait des cours du blé tendre
Les volumes actuels et attendus pour la prochaine récolte mondiale de céréales demeurent importants. L’activité reste limitée sur le territoire hexagonal même si la baisse des cours du blé tendre a fait ressortir quelques vendeurs.
Semaine du 28 mars au 4 avril. Les prix du blé tendre ont reculé sur la semaine, mais se sont légèrement raffermis sur le marché à terme européen comme sur le marché physique français à partir de lundi. La semaine dernière, les volumes présents sur le marché mondial ont continué de peser sur les cours. Le Conseil international des céréales (CIC) a d’ailleurs corrigé son estimation de production de blé 2016-2017 à 754 millions de tonnes (Mt) (+ 2Mt par rapport à février). Concernant la prochaine récolte (Le CIC la projette à 735 Mt), les conditions climatiques sont rassurantes sur l’ensemble de l’Union européenne et de la zone mer Noire, ainsi qu’aux États-Unis où des pluies sont venues soulager les cultures. Pour autant, des éléments sont venus tirer les cours vers le haut. L’USDA a estimé les surfaces de blé aux États-Unis pour 2017-2018 à 113,84 millions d’hectares (Mha), en dessous des attentes des opérateurs et en baisse par rapport à la surface ensemencée l’an dernier (123,93 Mha). De plus, la Commission européenne a quant à elle fait la prévision d’une production de blé tendre à 142,2 Mt pour la récolte 2017 (en baisse par rapport à la précédente estimation), contre 134,4 Mt en 2016, et les stocks à 12,4 Mt (en hausse par rapport à la précédente estimation), contre 59,6 Mt en 2016.
Le maïs s’est montré plus stable de son côté. La sole aux États-Unis est estimée à 222,38 Mha, sous les attentes du marché et en baisse par rapport à l’an dernier (232,28 Mha). La production 2017 de l’UE est attendue à 66,6 Mt (60,5 Mt en 2016) et les stocks à 14,3 Mt (12,2 Mt en 2016). À l’échelle mondiale, la récolte pourrait atteindre 1 024 Mt selon le CIC.
Les cours des orges fourragères ont observé une petite progression sur le marché français.
Marchés français peu actifs
L’activité sur le marché français est assez limitée actuellement même si la baisse des cours du blé tendre a fait ressortir quelques vendeurs et permis quelques échanges à destination de l’industrie de la nutrition animale. Les meuniers restent intéressés par la nouvelle récolte, laissant de côté l’actuelle. Les échanges d’orges et de maïs sont très limités en revanche. Sur le marché international et intracommunautaire, les affaires sont également très réduites, faute d’intérêt pour les productions hexagonales pas assez compétitives actuellement. À l'étranger, la demande est pourtant présente avec les achats de la Tunisie (100 000 t de blé tendre et 50 000 t d’orge fourragère). Notons que la Turquie refuse désormais les blés d’origine russe. Cette dernière pourrait en revanche profiter de l’ouverture du marché iranien.