Restauration : le patronat veut revaloriser les salaires pour mieux recruter

Confronté à une pénurie « historique » et à des rotations importantes de main d'œuvre sur son secteur, le patronat de la restauration réfléchit à mieux payer ses salariés en généralisant la rémunération au chiffre d'affaires et l'intéressement. Une enquête de Pôle Emploi en 2018 a recensé « 286 000 projets de recrutement dans le secteur de l'hôtellerie/restauration, dont près de la moitié est jugée difficile à pourvoir », rappelle l'Umih, principal syndicat patronal du secteur en France, qui présente des propositions en matière d'emploi, mais aussi de fiscalité ou de développement durable, lors de ses premières « Assises de la restauration commerciale », lundi à Paris. Un « problème d'attractivité, de conditions de travail, de rémunération » constitue « très certainement les raisons » d'une désaffection pour ces métiers (service en salle, cuisine) constatée notamment dans les centres de formation (CFA), admettent les restaurateurs, « malgré de réelles avancées sociales obtenues ».