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Oléoprotéagineux
Recul hebdomadaire des cours du colza

L’amélioration des conditions de culture de soja aux États-Unis et la mollesse de la demande mondiale en huile de palme ont constitué les principaux éléments baissiers des cours du colza.

Période du 5 au 12 juin. Les cours du colza ont poursuivi leur mouvement de repli entre les semaines 23 et 24, subissant la pression exercée par l’effritement de ceux du soja sur Chicago et de l’huile de palme sur Kuala Lumpur. En soja, les récentes pluies dans le Midwest, importante zone de production, ont rassuré le marché quant à l’état futur des cultures aux États-Unis. Des analystes privés indiquent que les précipitations sont attendues au-dessus des normales de saison dans les prochains jours dans le pays. Les semis sont bien avancés, achevés à 93 % en semaine 23, contre 85 % en moyenne sur 2013-2017, d’après le département américain de l’Agriculture (USDA). De nombreuses ventes techniques sont survenues ces derniers jours sur Chicago, amplifiant la tendance baissière. Le marché attend le rapport mensuel sur l’offre et la demande mondiales de l'USDA, dont la publication est prévue pour le 12 juin au soir. Autre élément baissier : les tensions commerciales entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, sachant que le Mexique est un acheteur traditionnel de soja états-unien.

Le repli des prix de l'huile de palme sur Kuala Lumpur est justifié par l’indolence de la demande internationale. Ceux de l’huile de colza sur Rotterdam ont suivi le mouvement baissier. En France, les mauvaises conditions de culture de colza inquiètent toujours le marché. Néanmoins, la demande inquiète encore plus, avec la mise en route du site de la Mède prévue pour l’été 2018, fonctionnant essentiellement à l’huile de palme importée, raison pour laquelle les producteurs de colza français bloquent actuellement les raffineries de Total. Une réunion entre le Conseil, le Parlement et la Commission européenne se tiendra le 13 juin prochain, afin de discuter de la directive Red Il : taux d’incorporation, importations d’huile de palme, etc.

Du côté du tournesol, aucun changement notoire n’est à signaler en France, justifiant la stabilité des cotations. À l'étranger, signalons que l’analyste Ukragroconsult s’attend à une récolte 2018 en Russie et en Ukraine à 26 Mt, contre 24,2 Mt l’an dernier.

Hausse des pois fourragers

En protéagineux, les cours des pois fourragers sont assez fermes sur la nouvelle récolte, en raison d’un relatif dynamisme de la demande des fabricants d’aliments pour animaux. Le produit s’avère pour le moment intéressant en formulation, en comparaison des tourteaux, dont les cours sont certes en recul, mais restent encore à des niveaux élevés.

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