Céréales
Progression généralisée des cours des grains
Les prix du blé tendre, du blé dur, de l’orge fourragère et du maïs ont augmenté sur le marché physique français, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien.
Les prix du blé tendre, du blé dur, de l’orge fourragère et du maïs ont augmenté sur le marché physique français, dans le sillage des marchés à terme européen et états-unien.
Période du 29 septembre au 6 octobre. Les céréales à paille et le maïs ont renchéri de conserve, cette semaine, suivant le mouvement haussier des cours du blé et du maïs sur Euronext et le CBOT.
Les conditions cllimatiques restent un facteur de hausse avec des conditions sèches qui se poursuivent en Argentine et surtout en Russie. Elles pourraient affecter le niveau de semis de blé. La récolte de maïs y serait réalisée à hauteur de près du tiers des surfaces. En Ukraine, la moisson de maïs était avancée à 18 % vendredi 2 octobre, selon les autorités locales. En France, les récoltes de maïs progressent quand le temps le permet (les pluies restent importantes dans certaines zones). Selon FranceAgriMer, au 28 septembre, 32 % des surfaces de maïs grain auraient été récoltées, contre 5 % en 2019 à la même période. Les conditions de culture « bonnes à très bonnes » sont stables à 58 % (similaires à la semaine précédente et à la même date l’année dernière).
Faibles exportations françaises en septembre
Sur la scène internationale, le ministre de l’Économie de l’Ukraine a fait savoir que les exportations de grains de son pays ont baissé de 14,9 % depuis le début de la campagne 2020-2021, à 12,3 Mt (8,7 Mt de blé, 2,9 Mt d’orge et 678 000 t de maïs). Le gouvernement ukrainien estime que les exportations totales de grains pour la campagne 2020-2021 pourraient ne pas dépasser 47,4 Mt avec une récolte globale de 68 Mt. Selon la Commission européenne, l’UE pourrait importer cette année entre 19 et 20 Mt de maïs contre 18,4 Mt l’an passé. En France, le cabinet Refinitiv indique que seulement 166 000 t de blé tendre ont été exportées de France vers des pays tiers en septembre, soit le plus bas volume depuis 2009-2010. C’est Cuba qui a été le plus gros partenaire commercial (44 000 t) pour le mois écoulé alors que l’Algérie n’a reçu aucun chargement de France. Selon FranceAgriMer, les exportations en blé sur l’ensemble de la campagne en cours pourraient ne s’afficher hors zone euro qu’à 6,6 Mt (13,5 Mt l’année précédente).
Côté fondamentaux, on notera que le ministre de l’Agriculture russe a estimé la récolte de céréales 2020-2021 supérieure à 125 Mt, dont 82 Mt de blé, contre 122,5 Mt (dont 75 Mt de blé) précédemment, à comparer aux 121,2 Mt engrangées en 2019 (dont 74,5 Mt de blé).
Globalement, la pandémie de Covid-19 qui se poursuit reste un élément d’incertitude fort pour les marchés, avec un manque de visibilité sur la demande future.