Oléoprotéagineux
Progression des prix du colza
La baisse de l’euro face au dollar combinée aux perspectives de repli des surfaces de colza dans l’Union européenne est venue justifier la hausse des prix d’une semaine sur l’autre.
La baisse de l’euro face au dollar combinée aux perspectives de repli des surfaces de colza dans l’Union européenne est venue justifier la hausse des prix d’une semaine sur l’autre.
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Période du 25 septembre au 2 octobre. Les cotations du colza ont gagné du terrain sur les sept derniers jours. Le repli de l’euro face au dollar redonne de la compétitivité à l’huile et à la graine de colza européennes sur la scène internationale. De son côté, l’analyste Stratégie Grains s’attend à une baisse des surfaces emblavées de colza sur l’Europe à 28 de 8 % entre 2017 et 2018, en raison du déficit hydrique et de la hausse des prix des céréales, plus attractives que la graine oléagineuse actuellement aux yeux des agriculteurs. En France, le repli des superficies atteindrait 14 %, et 11 % en Allemagne. Autre élément haussier : la fermeté des cours mondiaux de l’or noir. Les offres vénézuélienne et iranienne sont en recul, tout comme le nombre de puits en activité aux États-Unis. Ajoutons à cela le refus, pour l’instant, des pays de l’Opep d’augmenter leur production. En soja, les cours sont fermes sur Chicago, conséquence notamment du nouvel accord conclu entre les États-Unis, le Mexique et le Canada, rassurant le marché quant aux futures exportations états-uniennes sur ces pays. Ajoutons à cela le temps plus froid et plus humide qui s’abat sur les plaines américaines, pénalisant les moissons. Dernier élément haussier : la récolte de canola est en retard au Canada. D’après un analyste privé, elle serait faite à 18 % fin septembre, contre 40 % l’an dernier à pareille époque.
En France, les primes sont en légère progression, avec le repli de l’offre disponible. Néanmoins, les échanges ne sont pas légion, les vendeurs rechignant encore à se positionner. La concurrence internationale reste rude, en provenance d’Ukraine notamment. En tournesol, les prix de la qualité standard sont en repli, pénalisés par la concurrence de la zone mer Noire. Un bateau de marchandises roumaines aurait été déchargé sur le port de Bordeaux. Des achats espagnols sont encore rapportés. En qualité oléique, les prix sont toujours bien tenus, compte tenu de la bonne demande des industriels français, bénéficiant actuellement de bonnes marges de trituration.
Baisse des achats de tourteaux de soja
En tourteaux, les cours du soja ont légèrement progressé, à l’image de la graine cotée à Chicago, faisant fuir les acheteurs. Ces derniers s’étaient bien couverts les semaines précédentes. Les autres produits (colza, tournesol) sont jugés peu attractifs en formulation. Ceux du pois ont peu évolué, faute d’élément nouveau.