Légumes
Prince de Bretagne poursuit sa route vers le zéro plastique
Prince de Bretagne remplace progressivement ses emballages plastique par du carton, du papier ou encore de la cellulose. Mais la société redoute surcoûts et difficultés d’approvisionnement.
La marque collective bretonne de producteurs de fruits et de légumes frais poursuit sa route vers la fin de la dépendance au plastique, un sujet sur lequel elle travaille depuis 2019, avant même la parution de la loi Agec. « L’utilisation du plastique en 2019 représentait 1,5 % des contenants utilisés depuis l’amont agricole jusqu’à l’achat final des consommateurs. Aujourd’hui, nous avons baissé à 1 %, ce qui représente une économie de 120 tonnes de plastique à l’année », souligne Pierre Gélébart, chef de produit de Prince de Bretagne.
Avec l’objectif de troquer les barquettes plastique contre des barquettes carton pour ses tomates et tomates cerise, la société a dû faire face à un frein majeur : le carton n’étant pas transparent, la visibilité du produit par le consommateur est très réduite. Prince de Bretagne a développé une barquette avec quelques trous qui ne doivent toutefois pas être trop grands pour ne pas que les tomates cerise passent au travers. « Les barquettes carton recouvertes d’un film plastique se sont mieux vendues cet été, car les produits étaient plus visibles, mais ce type de concurrence disparaîtra grâce à la loi Agec », indique Pierre Gélébart.
Des coûts multipliés par 4 ou 5
Prince de Bretagne va faire face à un surcoût de ses emballages, que la marque ne pourra pas absorber intégralement. « Cette hausse est variable selon le contenant, mais devra être facturée au consommateur. Certains emballages nous coûteront quatre à cinq fois plus chers », précise Pierre Gélébart.
Nous entamons une période de transition floue
Prince de Bretagne s’apprête à remplacer le filet en plastique de ses échalotes par un filet en cellulose et d’une étiquette en papier, mais redoute une période difficile, liée à des problèmes d’approvisionnement. « Les fabricants d’emballage en carton et d’étiquettes en papier ont déjà des soucis pour fournir toutes les sociétés demandeuses. Nous entamons une période de transition floue, pendant laquelle les coûts des matières premières vont augmenter en parallèle de la demande », conclut Pierre Gélébart.