Pression d’Elliott sur Pernod Ricard, Bercy s’en mêle
L'Etat a mis en garde mercredi contre la pression d'actionnaires de court terme sur la société française Pernod Ricard, après l'entrée au capital du fonds activiste américain Elliott, a indiqué une source au ministère de l'Economie à l'AFP. « L'Etat souhaiterait que les grandes entreprises françaises puissent bénéficier d'un actionnariat stable et de long terme pour accompagner leur développement et leur ancrage en France », a expliqué la source. « Nous sommes un groupe avec de fortes valeurs familiales engagé sur la création de la valeur sur le long terme. Sur les 3 dernières années, nous avons créé plus de 11 milliards d’euros de valeur et notre action a augmenté de 37,7% […]. Ceci dit, la création de valeur sur le long terme ne se mesure pas uniquement à l’aune du cours de l’action mais également en prenant en compte l’intérêt de toutes les parties prenantes de Pernod Ricard : nos actionnaires, nos 19000 collaborateurs, nos consommateurs, nos partenaires et fournisseurs », a réagi pour sa part Alexandre Ricard PDG du groupe dans un communiqué. Le fonds activiste américain Elliott a demandé publiquement à Pernod Ricard d'ouvrir sa gouvernance et de se restructurer car l'entreprise est selon lui trop décentralisée.