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Poursuite de la hausse du blé, avec la baisse de l’euro

Semaine du 19 au 26 septembre. L’actualité des marchés agricoles a surtout été rythmée par le rapport entre l’euro et le dollar cette semaine, les fondamentaux de l’offre et de la demande ayant très peu évolué. Dans un premier temps, la Réserve fédérale des États-Unis (Fed) a annoncé un allégement de sa politique de « quantitative easing» et la possibilité pour elle de relever les taux d’intérêt à partir de décembre, tirant le dollar américain vers le haut. Ensuite, c’est la réélection de la chancelière allemande, Angela Merkel, avec des résultats moins favorables à cette dernière qu’attendu par certains, qui a fait reculer la monnaie européenne face à la devise nord-américaine. Ces éléments ont redonné un peu de compétitivité au blé tendre et à l’orge fourragère sur la scène internationale, dopant ainsi leurs cotations sur Euronext et sur le marché physique hexagonale.

Du côté des fondamentaux de l’offre, la sécheresse en Australie reste un élément d’inquiétude pour la production de blé nationale. En Argentine, c’est l’humidité qui fait craindre de mauvaises conditions pour les semis d’hiver. Par ailleurs, on notera qu’au 21 septembre, la Russie a récolté 117,7 Mt de céréales selon son ministère de l’Agriculture, dont 80,8 Mt de blé (86,7 % des surfaces, pour un rendement moyen de 3,37 t/ha) et 2,7 Mt de maïs grain (19 % des surfaces pour un rendement moyen de 4,88 t/ha). Aux États-Unis, selon le dernier rapport de l’USDA, la récolte de maïs avance lentement (11 % réalisés). Les conditions de culture pour ce dernier sont bonnes à très bonnes pour 61 % des surfaces américaines. Enfin, la Chine a fait part de sa volonté de faire progresser sa production de biocarburant à base de maïs, portant ainsi sa consommation (hors nutrition animale) à 73 Mt sur 2017-2018 (+14 % par rapport à 2016-2017).

Des affaires toujours limitées par la rétention

L’activité sur le marché physique français reste assez calme compte tenu d’une certaine rétention observée chez les producteurs. Une petite demande en blé tendre est rapportée de la part des exportateurs, ainsi que des industriels de la meunerie et de la nutrition animale. L’orge trouverait également preneur chez ces derniers ainsi que chez leurs homologues italiens et espagnols. En maïs, les fabricants d’aliments du bétail bretons et belges sont demandeurs mais se heurtent également à une offre réduite. Les travaux de récolte ont démarré sur le territoire hexagonal. Sur le marché mondial, l’Égypte a procédé à l’achat de 175 000 t de blé d’origine russe, l’offre française s’affichant 11 $/t plus chère !

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