Bercy pointe l'accroissement du coût du travail
Pourquoi la France manque de compétivité à l'export
La lettre d’information Trésor-éco publiée hier soir énonce « des pistes de réponse pour expliquer le déficit de compétitivité à l’export des produits agricoles et agroalimentaires ». L’analyse (lire ici) mentionne l’accroissement du coût du travail, précisant qu’il a particulièrement pénalisé les abattoirs français mais qu’il serait contré par les mesures récentes d’allègement de ce coût. La lettre d’information s’étend davantage sur les facteurs structurels et fiscaux propres à l’agriculture et à l’industrie agroalimentaire. Ainsi le niveau de la fiscalité des filières françaises « semble plus important en France que pour les autres producteurs européens », dit la lettre. Il résulte du taux d’imposition sur la production de tous secteurs ainsi que de différentes redevances spécifiques (taxes sur les huiles végétales et la quantité de farine utilisée, droits sur les produits sous signe officiel de qualité…). Dans l’agroalimentaire, le taux d’investissement, similaire à celui de l’Allemagne en 2001, n’avait pas progressé en 2014 tandis qu’il avait progressé de 1,9 points en Allemagne et de 2,2 points aux Pays-Bas. Le Trésor recommande davantage d’adaptation de l’offre et une montée en gamme. Dans l’agriculture, la moindre concentration des exploitations françaises s’est conjuguée à des investissements peu pertinents, davantage motivés par le bénéfice de l’amortissement que par l’intérêt productif.