Europe
Mercosur : une proposition de résolution déposée pour bloquer l'accord
L’interprofession française Bétail et Viande Interbev emprunte la voie de la transition écologique pour que l’UE pose ses conditions à l’accord avec le Mercosur. Un rapport expose les moyens d’éviter les impacts négatifs.
L’interprofession française Bétail et Viande Interbev emprunte la voie de la transition écologique pour que l’UE pose ses conditions à l’accord avec le Mercosur. Un rapport expose les moyens d’éviter les impacts négatifs.
Ce mardi 14 mars à l’Assemblée nationale, l’interprofession de la viande bovine Interbev et des députés de tous les groupes parlementaires ont rendu public un rapport sur les dangers d’une ratification par l’Union européenne de l’accord avec le Mercosur en l’état. Ce rapport a été écrit avec la Fondation pour la Nature et l'Homme et avec l'Institut Veblen pour les réformes économiques (think tank sur la transition écologique et sociale). Ce rapport détaille les impacts sanitaires, environnementaux et sociaux à l’encontre des consommateurs et agriculteurs européens ainsi que des populations des pays du Mercosur. L’action vise à ce que la France maintienne son blocage de l’accord UE-Mercosur tant que l’UE n’aura pas posé de conditions suffisantes. Elle devra veiller pour cela à ce que le volet commercial reste relié à l’accord.
Interbev engage l’UE à rester dans la logique du Pacte vert européen en activant deux leviers principaux :
- La conditionnalité tarifaire : celle-ci relie l’octroi d’avantages commerciaux sur des produits sensibles au respect de critères sanitaires, environnementaux ou sociaux ;
- Développer des mesures miroirs en matières environnementale et sanitaire avant de mettre en œuvre des accords commerciaux. « À cette fin, précise la conclusion du rapport, la Commission devrait rapidement proposer un programme de travail et un calendrier de mise en œuvre, notamment dans le domaine des pesticides et des médicaments vétérinaires.
De leur côté les députés (EELV, GDR, Horizons, Les Républicains, LFI, Liot, Modem, PS et Renaissance) ont déposé une proposition de résolution (lien ci-dessous) demandant au gouvernement de bloquer l’accord UE-Mercosur, remis sur la table avec le nouveau gouvernement au Brésil.