Volailles
Poulet : une croissance revue à la baisse face au Covid-19
La croissance du marché de la viande de poulet se voit enrayée par la crise ; l’USDA revoit à la baisse ses prévisions d’évolution de la production, de la consommation et des échanges européens en 2020.
La croissance du marché de la viande de poulet se voit enrayée par la crise ; l’USDA revoit à la baisse ses prévisions d’évolution de la production, de la consommation et des échanges européens en 2020.
Le marché européen du poulet est touché de plein fouet par la crise du coronavirus. Avec la pandémie qui ralentit le commerce ces dernières semaines, le département américain de l’Agriculture (USDA) a revu à la baisse ses prévisions de croissance économique pour la viande de poulet en 2020. Ainsi, les chiffres des exportations européennes de poulets sont révisés à la baisse de 9,9 % à 1,5 million de tonnes. Les perturbations du transport maritime ont lourdement ralenti les échanges commerciaux, du moins à court terme. La consommation domestique devrait également pâtir. L’USDA revoit la consommation de poulet dans l’UE à la baisse de 4,4 % à 11,2 millions de tonnes en 2020. La fermeture généralisée des restaurants et des services de restauration ainsi que la morosité du secteur touristique auront freiné la consommation de certaines découpes plus que d’autres, créant un déséquilibre. La réaction de l’amont de la filière face à cette crise aura sans doute des répercussions sur l’offre à l’avenir.
La production de l’UE se repliera davantage
L’évolution de la production de viande de poulet dans l’Union européenne est également revue à la baisse (-5 %) à 11,9 millions de tonnes. D’autant plus que la propagation de la grippe aviaire, notamment en Pologne, le premier producteur européen de poulet, devrait davantage limiter l’offre. Toutefois, à l’échelle mondiale, la production resterait 1 % supérieure à celle de 2019, portée par une consommation mondiale toujours au rendez-vous, notamment en Chine touchée par la PPA et dont la consommation de poulet progresserait de 14 % sur un an. La viande de poulet étant moins chère que d’autres protéines animales et culturellement plus acceptable dans la plupart des pays, elle devrait être plus résistante face aux turbulences économiques.