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Poulet congelé et œuf de table importés, le Bénin n’en veut plus
Le Bénin veut interdire ses importations de poulet congelé et d’œuf de table au profit de sa production locale.
Le Bénin veut interdire ses importations de poulet congelé et d’œuf de table au profit de sa production locale.
Le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et de la pêche béninois, Gaston Dossouhoui, a déclaré le 17 avril 2023 son intention d’interdire les importations de poulets congelés et d’œufs de table à compter du 31 décembre 2024, a-t-on appris auprès de l'Agence ecofin. Il souhaite favoriser la filière agricole locale alors que la consommation nationale progresse. Déjà, des initiatives sont mises en place pour les œufs, la production a augmenté de 3,24 % entre 2020 et 2021 pour atteindre 9 403 tonnes.
Peu d’inquiétude en France
Le Bénin est un important importateur de poulet français. Cependant, la situation n’inquiète pas les opérateurs interrogés. « Il y a de fortes chances que nos exportations se maintiennent vers le Bénin », a tranché l’un d’entre eux. En effet, les poulets importés sont souvent vendus moins cher que les locaux et correspondent davantage au pouvoir d’achat des ménages, notamment en cette période d’inflation. Pour ceux qui exportent d’autres volailles, comme les poules de réforme, ils ne craignent pas que l’interdiction s’étende. En plus d’être plus en adéquation avec le budget des ménages béninois, la poule de réforme s'inscrit dans les habitudes culinaires locales. « Elle est souvent mijotée plusieurs heures pour réaliser des plats en sauces », a expliqué Mohamed Bouzidi, chargé d’étude économie à l’Itavi.