Porc : un rayon charcuterie toujours en perte de vitesse
Découpe : Outre les difficultés financières liées à l’inadéquation entre prix d’achat et prix de vente, les salaisonniers français doivent également face à un déclin désormais chronique de la consommation hexagonale. Selon les derniers relevés France AgriMer-Kantar Worldpanel, les achats de charcuteries ont reculé de 2,4 % en cumul du 26 décembre au 3 septembre par rapport à la même période de 2016. Si les pertes sont en premier lieu liées à la chute des volumes de jambon cuit (-5,3 %), le reste de la gamme n’échappe pas au désintérêt des ménages (-1,6 %), avec notamment la diminution des ventes de lardons, poitrine et bacon (-2 %), de pâtés (-4 %) et de saucisses à pâte fine (-5,6 %). Seuls le jambon cru et les saucissons secs et salamis font figure d’exception, avec des tonnages en hausse de 4,4 % et 1,6 % respectivement.
Porcelet : Les cours français continuent d’osciller entre maintien et repli selon le lot, la région et l’opérateur considérés. Aucun changement de fond n’est à signaler : bien qu’en repli, l’offre demeure largement suffisante pour couvrir des besoins plus mitigés.
À noter que le recul des prix indexés, publiés par l’Ifip, s’accélère avec la baisse marquée du prix de base 56 TMP. La semaine dernière, ils se sont repliés de 8 centimes pour les 25 kg et de 1,50 euro pour les 7 kg.
Porc : A l’image de ses concurrents européens, le porc français continue de voir son cours décliner. Le prix de base 56 TMP a perdu 1 centime lundi, dans un contexte de demande modérée à limitée selon l’abattoir considéré, et surtout inférieure aux volumes disponibles précise-t-on à Plérin. Une tendance qui ne semble pas en mesure de s’inverser rapidement, surtout si le contexte européen demeure baissier.