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Porc : à l’export, la France ne doit pas dépendre que de la Chine

A l’assemblée générale d’Inaporc, les intervenants ont rappelé que la reconquête du marché national ne devait pas entraver la présence internationale de la France qui doit diversifier ses clients.

Si la Chine reste le premier client à l’export de la filière porcine française, celle-ci souhaite cependant diversifier sa cible, afin de ne pas dépendre que d’un seul marché. « On a un beau terrain de jeu. Le Japon, les Philippines et la Corée du Sud sont intéressés par nos produits », indique Thierry Meyer, président d’Inaporc, à l’occasion de l’assemblée générale de l’interprofession. Quinze nouveaux établissements français ont été agréés pour pouvoir exporter de la viande porcine vers la Chine (7 abattoirs et 8 charcutiers salaisonniers) à la suite de la visite du Président de la République Emmanuel Macron en Chine.

Alors que les accords de zonage sont en cours de finalisation avec la Chine pour se couvrir en cas de peste porcine africaine en France, la filière française aimerait dupliquer ces accords avec le Japon. La demande de l’empire du milieu en viande porcine est en dents de scie depuis plusieurs années, rendant le marché imprévisible et volatile.

La dernière augmentation de la demande chinoise a surtout profité à l’Espagne qui a profité de la situation en développant très fortement ses capacités. « Ce ne sont pas des élevages familiaux qui ont permis à l’Espagne mais des élevages capitalistiques, jugés petits lorsqu’ils contiennent 1200 truies, souligne Thierry Meyer. En France, c’est très compliqué, ne serait-ce que d’agrandir un bâtiment, donc très difficile de développer nos capacités de production. L’objectif de maintien de nos volumes d’ici 2030 n’est pas gagné ».

Une baisse de la production liée à la montée en gamme ?

En France, le taux d’auto-approvisionnement en viande françaises est de 91 %. « Il manque près de 10 % mais si on ne fait rien pour renouveler et moderniser les élevages, il manquera 20 % d’ici 2030 », alerte Vincent Chatellier, ingénieur de recherche en économie de l’Inrae. Si l’ambition première des filières animales est la reconquête du marché intérieur, elles éprouvent toutes les difficultés du monde à cause de la concurrence mondiale qui propose des prix plus abordables.

« Très peu de pays sont intéressés par la qualité à la Française », regrette Jean-Michel Schaeffer, président d’Anvol, présent à l’AG d’Inaporc. « La montée en gamme n’intéresse pas. Ce terme n’a par ailleurs jamais été défini nulle part par les Pouvoirs publics. Et dire que monter en gamme a permis de freiner les importations est faux, cela ne s’est jamais vérifié dans les chiffres », peste Thierry Meyer.

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