Peste porcine africaine
Porc : les éleveurs allemands dans la tourmente
Si l'amont de la filière porcine allemande réduit sa production, face à des débouchés moroses ,les éleveurs peinent toujours à couvrir leur coût de production, perdant 30 à 40 euros/tête.
Si l'amont de la filière porcine allemande réduit sa production, face à des débouchés moroses ,les éleveurs peinent toujours à couvrir leur coût de production, perdant 30 à 40 euros/tête.
Le marché du porc outre-Rhin est en crise. Avec une offre qui reste faible mais qui dépasse largement les besoins depuis quelques mois, les grands outils de production réduisant leur abattage pour stabiliser les prix de la viande. L'offre de porcs est à son plus bas niveau depuis 2007. Les chiffres d'abattage des cinq dernières semaines sont inférieurs de plus de 7% à ceux de 2019, avant l’apparition de la peste porcine africaine (PPA) dans le pays, indique le groupement d’intérêt des éleveurs de porcs d’Allemagne (l’ISN).
L’incertitude a pesé sur la filière dès l’apparition de la PPA dans trois élevages porcins. Mais les opérateurs n’ont pas cédé à la panique puisque les exportations qui étaient jusqu’alors possibles n’ont pas été impactées grâce au principe de régionalisation. Aucun pays n’a encore imposé une nouvelle interdiction.
Toutefois, bien que les exportations vers l’UE et Hong Kong soient toujours possibles, les débouchés restent tout de même limités. La demande demeure faible dans toute l’Europe et l’offre suffit amplement. La faiblesse de la demande chinoise est source d’inquiétude pour les exportateurs de porc européen comme l'Espagne, mais aussi le Danemark, les Pays-Bas et la France. La marchandise est redirigée sur le marché communautaire ce qui en ricochet perturbe les débouchés allemands. Avec un prix de vente à 1,42 euro/kg, et des coûts de l’alimentation en hausse, les éleveurs allemands sont dans la tourmente, perdant entre 30 à 40 euros/tête, rapporte ISN.