Porc : comment le gouvernement chinois tente de contenir l’inflation ?
La Chine a largement échappé à la vague inflationniste. Toutefois, la hausse du prix du porc pourrait changer la donne. Le gouvernement tente de contenir ce gonflement du prix.
La Chine a largement échappé à la vague inflationniste. Toutefois, la hausse du prix du porc pourrait changer la donne. Le gouvernement tente de contenir ce gonflement du prix.
Le gouvernement chinois essaie de freiner la hausse du prix du porc. Pour y parvenir, le principal planificateur économique (NDRC) du pays envisage de vendre de la viande de porc congelée issue des réserves de l’Etat, d’après une déclaration mardi, relayée par Bloomberg. Il exhorte également les grands éleveurs de porcs à produire régulièrement et à ne pas accumuler les stocks.
Actuellement, la hausse du prix du porc se manifeste de deux façons :
- A Dalian, les contrats à terme du porc ont atteint leur plus haut niveau en un an
- Les ventes aux enchères de viande congelée attirent moins
Un déclin des ventes aux enchères
Les possibles conséquences de l’inflation
Pour le groupe Goldman Sachs Group Inc, cette stimulation des prix semble être le début d’un cycle qui devrait durer entre trois et quatre ans. Par ailleurs, il estime que la hausse des prix à la consommation pourrait être de 3% supérieur à l’objectif de la Banque Centrale au second semestre de l’année. Cette progression compliquerait les actions mises en place par la Banque populaire de Chine visant à contenir l’inflation.
Méfiance des producteurs
Toutefois, les producteurs sont plus réticents. La pandémie puis la guerre en Ukraine ont fait flamber les coûts de l’aliment du porc. Par conséquent, les éleveurs ne réalisent pas de profit. Le seuil de rentabilité est atteint quand le prix du porc est environ six fois supérieur à celui du maïs selon Citic Securities Co. Depuis mars, ce seuil est au plus bas depuis deux ans. Les producteurs stimulent donc moins la production et augmentent leur prix.
Rapport prix porc/maïs
Cette tentative visant à contenir le prix du porc n’est pas la première. En 2019, le prix avait atteint des records avec la peste porcine africaine. Le gouvernement chinois s’était initié dans la gestion des troupeaux, avait encouragé les banques à octroyer des prêts et également vendu des porcs issus des réserves de l’Etat.