Plusieurs projets d’abattoir à l’étude en Aubrac
Depuis la fermeture de l’abattoir d’Arcadie à Argences-en-Aubrac, les initiatives se multiplient pour tenter de trouver une alternative et maintenir un outil de proximité essentiel à l’économie locale.
L’annonce de la fermeture fin juin de l’abattoir du groupe Arcadie à Sainte-Geneviève-sur-Argence (Aveyron) n’a pas laissé les élus et acteurs locaux indifférents. L’onde de choc de départ a provoqué des remous. Ainsi, la communauté de communes Aubrac, Carladez, Viadène vient de lancer une étude prospective d’une durée de cinq mois pour redonner vie à l’outil, sous une autre forme et peut-être à un autre endroit. Objectif ultime : maintenir un outil d’abattage qui sera territorial et non plus privé. « Nous sommes sur une terre d’élevage d’excellence avec des filières de qualité réputées, telles que Bœuf fermier Aubrac et fleur d’Aubrac. Qui plus est, nous serions le seul abattoir sur l’Aubrac à pouvoir bénéficier de la marque Parc naturel régional avec des animaux nés, élevés et abattus sur la zone », rappelle Jean Valadier, maire d’Argences-en-Aubrac et vice-président de l’intercommunalité chargé du développement économique.
Nous sommes sur une terre d’élevage d’excellence
Le cahier des charges de l’étude balaye large, mais va donner la priorité dans un premier temps à la transformation du site actuel d’Arcadie : faisabilité, coût… « Il faut envisager cette piste sérieusement, car l’outil est là et a fait l’objet d’investissements récents même si d’autres étaient nécessaires, notamment pour évoluer vers un établissement agréé multi-espèces. Tout dépendra de l’engagement des opérateurs locaux qu’on espère fort : organisations de producteurs, bouchers, producteurs fermiers… », précise Jean Valadier.
Le projet prévoit également la création d’une salle de découpe collective adjacente à l’abattoir et d’un centre de formation aux métiers de la viande, probablement avec le soutien de la Région Occitanie.
L’option d’abattoir mobile à l’étude
De leur côté, des éleveurs se sont réunis au sein d’un groupe de réflexion qui s’intéresse à l’option d’abattoir mobile. Cet été, une réunion publique a été organisée avec les acteurs locaux pour présenter les équipements qui pourraient être envisagés et leur fonctionnement : semi-remorques tout équipés ou caissons d’abattage. La volonté des éleveurs est d’assurer un service de proximité d’abattage pour encourager les circuits courts et la vente directe. Dans les deux projets, l’accent sera mis sur le bien-être animal, la qualité de la viande et les avantages d’une économie circulaire pour répondre aux attentes sociétales.