Peu de variations de prix mais beaucoup d’interrogations
Les prix des céréales françaises sont toujours aussi peu volatils dans un contexte d’offre abondante à l’échelle mondiale et de conditions climatiques plutôt bonnes en Europe présageant pour l’instant une récolte 2017 correcte.
Semaine du 24 au 31 janvier. C’est un marché particulièrement calme que connaissent actuellement les opérateurs sur le territoire européen. Les prix de l’ensemble des productions céréalières n’affichent quasiment aucune variation, observant des petites évolutions à la marge chaque jour. Les conditions climatiques satisfaisantes actuellement pour l’ensemble des productions de grandes cultures françaises favorisent cette stabilité. L’observatoire des cultures de la Commission européenne (Mars), a indiqué, le 23 janvier, que le froid n’avait guère affecté les cultures d’hiver. Entre-temps les températures se sont radoucies sur l’ensemble de l’Europe de l’Ouest. On notera qu’en Ukraine, une vague de froid pourrait altérer les cultures, mais le manteau neigeux serait suffisant, selon certaines sources.
Concernant les échanges, c’est surtout l’industrie de la nutrition animale qui assure le gros de l’activité en blé tendre, les meuniers étant pour l’instant peu aux achats. Les exportations sont quant à elles très réduites faute de volume, d’une part, et de compétitivité des prix, d’autre part. En orges fourragères, les fabricants d’aliments du bétail procèdent à des achats de complément. Enfin en maïs, la demande de grains français est très présente sur le territoire national (nutrition animale et amidonnerie) et nord-européen, mais le manque d’offres et les problèmes de basses eaux et de gel sur le Danube et le Rhin continuent de gêner les échanges.
Sur le marché mondial, l’Algérie a lancé un appel d’offres pour la livraison de blé et d’orge. Le Gasc égyptien a, quant à lui, acheté 410 000 tonnes (t) de blé russe. On notera que selon le ministère de l’Agriculture russe, les exportations de céréales nationales depuis le début de la campagne 2016-2017 s’élevaient, au 25 janvier, à un peu plus de 22 millions de tonnes (Mt) soit une progression de 0,7 % par rapport à celles de 2015-2016, dont 17,22 Mt de blé (+4,5 % vs 2015-2016), 1,95 Mt d’orge (-41,1 % vs 2015-2016) et 2,77 Mt de maïs (+41 % vs 2015-2016).
La présidence Trump inquiète le marché américain
Les craintes de certains observateurs concernant la politique de Donald Trump semblent se confirmer. Les récentes déclarations à son homologue mexicain inquiètent les opérateurs, le Mexique étant l’un des principaux débouchés pour l’export de céréales (blé et maïs) des États-Unis. Après avoir enterré le traité transpacifique (TPP), certaines sources s’accordent pour dire que les négociations sur le traité transatlantique (TTIP) ne seront pas relancées pendant cette mandature.