Petite hausse des prix du colza sur Euronext, malgré une pression vendeuse sur le marché physique
La progression des cours du pétrole et du soja sur Chicago ont entraîné le colza dans leur sillage. Néanmoins, les primes sur le marché physique français régressent légèrement, notamment sur Rouen, en conséquence de vendeurs qui se positionnent.
La progression des cours du pétrole et du soja sur Chicago ont entraîné le colza dans leur sillage. Néanmoins, les primes sur le marché physique français régressent légèrement, notamment sur Rouen, en conséquence de vendeurs qui se positionnent.
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Période du 15 au 22 janvier. Les cours du colza sur Euronext ont gagné un peu de terrain d’une semaine sur l’autre, entraîné par la progression de ceux du pétrole, mais également du soja sur Chicago. Concernant l’or noir, un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) indique que la production journalière de barils régresse de 950 000 unités entre novembre et décembre, pendant que la consommation planétaire se maintiendrait durant l’année 2019. Ainsi, l’AIE espère un rééquilibrage du marché en 2019. En soja, deux éléments ont justifié la progression des prix sur Chicago : les mauvaises conditions climatiques en Amérique latine et l’apaisement des tensions dans les relations commerciales entre Pékin et Washington perçu par les opérateurs. En Argentine, la Bourse de Buenos Aires a revu en retrait ses perspectives de semis pour la présente campagne, passant de 17,9 Mha à 17,7 Mha entre décembre et janvier, en raison des fortes précipitations. Au Brésil, bien que des pluies soient prévues pour cette semaine 4, il se pourrait qu’elles soient insuffisantes pour rattraper les dégâts constatés sur certains secteurs.
D’après divers médias, la Chine aurait acheté de nouveaux biens agricoles d’origine états-unienne récemment. Ces mêmes médias rapportent que les États-Unis réfléchissent à une réduction voire à une suppression des taxes sur les importations de biens chinois, qui sera discutée le 30 janvier. Toutefois, tout peu changer d’un jour à l’autre, comme cela a été le cas entre les deux pays ces derniers mois. Ensuite, le « shutdown » prive le marché d’informations cruciales et laisse les opérateurs dans le flou. En France, les prix du colza n’ont pas connu de grandes évolutions et ont même reculé sur certaines places. À titre illustratif, la prime sur Rouen se situait à -1, -2 €/t, et est désormais à -3,-4 €/t. Les vendeurs ressortent, ayant besoin de faire des affaires après une période de disette. En tournesol, les cotations en qualité standard ou oléique n’ont pas bougé, faute d’élément nouveau.
Le tourteau de soja toujours attractif
En tourteaux, les cours du soja ont fait le yoyo, entamant la semaine 3 en repli, mais regagnant du terrain en fin de semaine précédente et lors de cette semaine 4, à l’image de la graine de soja sur Chicago. Les fabricants d’aliments bretons continuent de faire des achats de couverture sur le rapproché, le produit étant compétitif en formulation. Le colza est délaissé, étant peu attractif. Le tournesol high pro est jugé potentiellement intéressant pour le moment, mais les affaires ne sont pas débordantes.