Oléoprotéagineux
Petite hausse des cours du colza sur Euronext
La fermeté des prix du canola sur Winnipeg a justifié la légère hausse hebdomadaire du colza. Néanmoins, de nombreux éléments baissiers menacent d’inverser la tendance.
La fermeté des prix du canola sur Winnipeg a justifié la légère hausse hebdomadaire du colza. Néanmoins, de nombreux éléments baissiers menacent d’inverser la tendance.

Période du 19 au 26 juin. D’une semaine sur l’autre, les cours du colza ont gagné du terrain sur Euronext, suivant l’évolution haussière de ceux du canola canadien sur Winnipeg. Les conditions sont sèches au Canada, engendrant des craintes sur l’état futur des cultures. Ensuite, le conflit commercial opposant la Chine aux États-Unis pourrait engendrer un report de la demande chinoise sur le canola canadien. Autre élément haussier : la progression des cours mondiaux du pétrole due aux tensions entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Enfin, rappelons les multiples soucis de production de colza dans les pays de l’Union européenne : la France, la Pologne, l’Allemagne (manque d’eau, dégâts d’insectes…). Néanmoins, plusieurs éléments baissiers sont à rapporter. Les cotations du soja sur Chicago ont dévissé sur les sept derniers jours, en raison des tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, mais aussi des bonnes conditions climatiques qui règnent actuellement sur les plaines états-uniennes. Ensuite, le marché s’attend à une hausse des surfaces de canola au Canada.
Du côté de l’huile de palme, la production est certes attendue en baisse en Asie du Sud-Est, mais la demande mondiale est en berne actuellement. Illustration de ce fait : l’analyste Amspec Agri Malaysia estime un retrait des exportations malaisiennes d’huiles de palme de 12,5 % entre les 25 premiers jours de mai et de juin. Concernant le pétrole, les pays de l’Opep se sont accordés le 22 juin pour relever la production mondiale. En France, l’activité n’est pas débordante. Si les inquiétudes quant à l’état de la coupe française 2018 persistent, les acheteurs ne semblent pas presser de se positionner. Un analyste privé rapporte que la récolte a débuté en Ukraine, et qu’elle s’avère pour le moment très bonne, avec des grains dotés de taux d’huile compris entre 48 % et 50 % ! Ainsi, la concurrence pourrait se révéler rude lors de cette campagne 2018-2019. En tournesol, les cotations ont évolué à la marge, faute d’élément nouveau.
Retrait des cours des protéagineux
Du côté des protéagineux, les cours des pois et des féveroles ont cédé du terrain, dans le sillage du blé tendre et des tourteaux. Un courant d’affaires est rapporté sur la récolte 2018, avec des vendeurs qui cherchent à faire de la place pour l’arrivée de la nouvelle récolte. Du côté des tourteaux, les fabricants d’aliments pour animaux sont revenus aux affaires, souhaitant profiter de la tendance baissière actuelle.