Petit commerce en ce début d’automne
Les industriels français doivent composer entre des approvisionnements de jeunes bovins très limités et une demande en perte de vitesse, en particulier en Italie.
Le commerce français de la viande de jeune bovin manque de tonus. À une consommation hexagonale en berne s’ajoute une activité export en demi-teinte. Les ventes à l’Italie ralentissent pour les quartiers arrière, mais ne se réveillent que lentement pour ceux de l’avant. Plus généralement, la consommation n’est pas mieux orientée qu’en France. Le panel Nielsen fait état d’achats des ménages en baisse de 5,8 %, indique-t-on à l’Institut de l’élevage (Idele), qui souligne par ailleurs le regain d’intérêt des distributeurs transalpins pour les animaux nés en Italie, mais aussi une concurrence plus rude de la Pologne. Un contexte qui se traduit par une baisse des expéditions françaises (-3 % de janvier à août 2016 comparé à 2015, selon l’Idele).
Le commerce avec l’Allemagne est plus régulier, juge-t-on dans la filière, grâce à une demande ferme, des disponibilités intérieures plus mesurées et une concurrence polonaise moins pressante.
Une offre très limitée
Ce bilan mitigé sur le marché de la viande incite les abattoirs à la prudence quant aux volumes et aux prix d’achat des jeunes bovins (JB), ce qui empêche les cours des animaux vivants de reprendre de l’altitude, malgré la faiblesse de l’offre. Pour l’Idele, le nombre de mâles laitiers de 18 à 24 mois était, au 1er septembre, en baisse de 4 % par rapport à la même date de 2015. En parallèle, pour les JB viande, le stock de mâles de 12 à 18 mois était en repli de 5 %. Une hausse des sorties n’est pas à exclure ces prochains mois, certains engraisseurs ayant retardé leurs sorties, après le récent afflux de vaches dans les abattoirs.