Un tiers des produits ont toutefois une composition différente
Pas de « preuve » de double qualité des produits en Europe

Une étude de la Commission européenne publiée lundi n'a trouvé « aucune preuve » d'une différence de qualité entre produits alimentaires vendus sous les mêmes emballages dans l'Est et l'Ouest de l'UE, un soupçon qui indigne les pays d'Europe centrale. Basée sur l'analyse des étiquettes d'environ 1400 échantillons de produits, l'étude a tout de même décelé qu'environ un tiers des produits alimentaires comparés avaient une composition différente d'un pays à l'autre malgré des emballages similaires ou identiques. Mais ces différences n'obéissent pas à des « tendances géographiques cohérentes » et elles ne « correspondent pas nécessairement à une différence de qualité du produit », a précisé la Commission en présentant devant la presse le rapport de son centre interne de recherche. « Je suis heureux qu'ils n'aient trouvé aucune preuve d'une division Est-Ouest, a commenté le commissaire chargé de la Recherche, Tibor Navracsics, mais je suis préoccupé par le fait qu'ils aient découvert que jusqu'à un tiers des produits testés avaient une composition différente tout en étant de marque identique ou similaire ». Selon l'étude, 9% des produits présentés comme étant « identiques » et 22% de ceux présentés d'une manière « similaire » avaient une composition différente. La Commission a annoncé lundi le lancement d'un appel à propositions, doté d'un budget de 1,26 M€, pour renforcer les « capacités des organisations de consommateurs à tester les produits et à repérer les pratiques potentiellement trompeuses ».