Parmalat boucle la 1ère étape vers un remboursement de ses dettes
Parmalat a bouclé une première étape vers un remboursement de ses dettes. Le gouvernement italien, qui avait décrété dans l'urgence des mesures pour sauver le groupe après la découverte d'un déficit de 14,27 milliards d’euros, a en effet approuvé un plan de restructuration. « La première phase de la restructuration s'achève sept mois après le lancement de la procédure d'administration extraordinaire et c'est maintenant au tour des créanciers d'approuver ou non la proposition de compromis» contenue dans le plan, précise un communiqué de Parmalat. Le feu vert des créanciers doit intervenir d'ici à la fin de l'année. Les deux ministres concernés par le dossier, Gianni Alemanno à l'Agriculture et Antonio Marzano à l'Industrie, ont amélioré la proposition faite aux créanciers dans le plan, qui prévoit schématiquement un remboursement des créanciers sous la forme d'actions d'une nouvelle société, provisoirement baptisée Assuntore. En acceptant de renoncer à leurs dettes, les créanciers dits «non privilégiés», c'est-à-dire n'ayant aucune chance d'être remboursés à 100 %, se verront remettre des actions de la nouvelle entreprise. Parmi les retouches apportées par les deux ministres, figure « la distribution aux actionnaires sous la forme de dividendes de 50 % des bénéfices distribuables provenant des 15 prochains exercices annuels de la société Assuntore, y compris les éventuelles recettes des actions en justice». La multinationale du lait espère s'en sortir en cédant de nombreux actifs notamment aux Etats-Unis et en Asie et se concentrer sur les produits laitiers et les jus de fruits, après des années d'expansion dans les biscuits et la conserve.
Parmalat a annoncé hier une hausse de 7,9% de son excédent brut d'exploitation au 1er semestre à 79,4 M Eur. Son chiffre d’affaires recule en revanche de 11,7% à 2,375 Mds Eur en raison de « graves crises financières» ayant touché les activités de Parmalat au Brésil et aux Etats-Unis.